« Votons santé. » Voici le slogan de la Fédération de l'hospitalisation privée qui adressait ses vœux aux acteurs de la santé le 12 janvier dernier, en même temps que sa plateforme pour l'élection présidentielle. « Nous allons rencontrer tous les candidats et aspirants ministres », a insisté Lamine Gharbi, président de la FHP. Et d'asséner des chiffres inquiétants qui risquent de se dégrader encore d'ici à la fin du mois de janvier : 13 à 15 % des personnels de santé sont absents à cause de l'épidémie, contre 7 % en période hors Covid. Et de formuler un vœu dans l'urgence : « Nous demandons que les personnels asymptomatiques puissent venir travailler. »
Big bang de la formation
Côté formation, explique Christine Schibler, directrice générale de la FHP, « outre la levée des quotas pour les formations des paramédicaux, il faut une reconnaissance des acquis des aides-soignants qui veulent devenir infirmiers ». Et Lamine Gharbi d'ajouter : « Nous demandons que les infirmiers exerçant en bloc opératoire soient labellisés Ibode à partir du 31 décembre dernier. » Accès prioritaire au logement, égalité de reconnaissance entre soignants du public et du privé dans les revalorisations salariales, sensibilisation des jeunes générations à ces métiers rentrent aussi dans le cadre de la proposition n° 6 : « La société de soin de demain ».
Investir pour la santé
Dans le cadre de la proposition n° 5 (Investir pour la santé) la Fédération requiert un nouveau protocole de pluriannualité (le dernier avait été signé avec la ministre de la Santé d'alors Agnès Buzyn il y a trois ans), mais cette fois-ci sur la durée du prochain quinquennat. Cette revendication est reliée à une autre formulée depuis longtemps par la FHP, réintégrer le service public hospitalier : l'exclusion du secteur privé remonte à l'époque de Marisol Touraine.
Au service des patients
Concernant justement l'égal accès aux soins (proposition n° 2 : Des missions au service des patients), la Fédération propose de rassembler les acteurs de santé dans le cadre d'une démocratie territoriale qui rassemblerait élus et patients. Autre action concrète, un bilan de santé devrait être proposé aux personnes vulnérables et/ou n'ayant pas consulté de médecin depuis plus de deux ans via une grande campagne nationale de rattrapage des retards de soins, notamment en matière de dépistage des cancers. Enfin, pour rester dans la logique de coopération déjà entamée lors de la crise sanitaire, la simplification administrative déjà engagée devrait se poursuivre et la gouvernance mettre de l'huile dans les rouages : la FHP souhaite que les ARS ne dépendent plus de la tutelle de l'État.
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