« Nous sommes face à une augmentation de risques de rupture ou de tension, soit 3 500 signalements sur l'année 2022. Cela ne veut pas dire pour autant que nous avons le même nombre de médicaments en rupture ou en tension. L'encadrement réglementaire oblige les industriels à déclarer des risques potentiels pour nous donner le temps nécessaire pour mettre en place des mesures de réduction des risques et tenter de limiter au maximum les impacts délétères, telles des désorganisations des soins, des pertes de chance. L'approvisionnement du territoire national en médicaments est de la première responsabilité des industriels qui sont titulaires de ces AMM de ces médicaments. L'objectif est que l'offre de médicaments soit à la hauteur des besoins. Il faut trouver ensemble avec les industriels des solutions pour faire face aux demandes très fortes en amoxiciline et en paracétamol.
A titre d’exemple, sur le paracétamol pédiatrique, en décembre 2021 ont été délivrés 1,9 million de flacons. En décembre 2022, ce sont un peu plus de 3 millions de flacons vendus. La situation est un peu différente en 2020 et 2021 à la faveur des confinements, avec une diminution très forte de la consommation d’amoxicilline. En 2022, à la suite de la reprise des épidémies hivernales, la demande a fortement augmenté. Le délai de remise en marche des lignes de production à plein régime a pris du temps pour revenir à la couverture des besoins en amoxicilline. Par rapport à l’Europe, la France est très grosse consommatrice de médicaments, notamment pour cette molécule. Par rapport à l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni, la consommation dans l’Hexagone est au-delà de la moyenne de ces pays. Le fait que nous soyons très gros consommateurs nous rend beaucoup plus sensibles aux tensions. Des mesures ont aussi été prises concernant les tensions sur l’amoxicilline et le paracétamol : dès qu’un signalement sur le site de l’ANSM de tension est indiqué, les exportations des molécules concernées par les grossistes répartiteurs sont stoppées. Ce qui entraîne une interdiction d’exporter et le blocage des stocks sur le territoire national pour couvrir les besoins. »
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier