Au plein cœur de l’été et alors que le ministre français des Affaires étrangères est attendu mercredi à Téhéran, des médias et personnalités du camp conservateur iranien viennent de récupérer l’affaire du sang contaminé pour critiquer Laurent Fabius. L'agence de presse Fars cite ainsi un ancien représentant du Guide suprême au sein des Gardiens de la révolution, Mojtaba Zolnour, qui souligne que le ministre français "vient en Iran pendant ’la semaine du soutien aux hémophiles’, ce qui nous rappelle nos chers compatriotes qui sont morts à cause de l'importation de sang contaminé dont le principal responsable est Fabius".
Face à ces attaques, le ministre iranien de la Santé, Seyed Hassan Hashemi, a pris la défense du responsable gouvernemental Français. "Fabius est une personnalité internationale (...) il n'est pas dans l'intérêt du pays de soulever cette question maintenant", selon lui. Il a toutefois rappelé que l'Iran et la France avaient "une querelle juridique" sur cette question.
Laurent Fabius était Premier ministre quand a éclaté en France dans les années 1980 l'affaire du sang contaminé. Le Centre national de transfusion sanguine avait distribué des produits sanguins contaminés par le VIH, provoquant la mort de centaines de personnes en France où ces produits avaient ensuite été interdits. Mais des lots de sang contaminé avaient continué à être exportés à l'étranger, notamment en Iran, y entraînant l'infection et la mort de plusieurs centaines de personnes. En 1999, Laurent Fabius avait été innocenté par la justice. Dans la controverse autour de son voyage en Iran, cette affaire n’est pas la seule critique faite à au chef de la diplomatie française auquel on reproche aussi son attitude de fermeté dans la négociation sur le nucléaire iranien et son soutien à l’Irak lors de la guerre Iran-Irak des années 80.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships