Dans un compte-rendu d'une réunion du 11 juin, le directoire du plus grand établissement hospitalier européen inscrit dans le marbre la demande de suppression du ticket modérateur. Ce directoire réunit les réprésentants de la communauté médicale, les doyens des facultes de santé et les directeurs des différentes composantes de l'AP-HP. Outre le fait de supprimer des restes à charge très élevés pour certains patients (parfois supérieurs à 10 000 euros pour certains patients Covid), la fin de cette tâche administrative permettrait de réattribuer les 1 500 postes dédiés à cette facturation à des emplois de soignants, là où la charge de soins est la plus lourde.
Autre mesure proposée par le consistoire, l'ouverture de nouvelles perspectives d'évolution de carrière aux paramédicaux. Alors que pour l'instant ces derniers en fin de carrière n'atteignent pas le double de leur rémunération du début de carrière, l'objectif pour redonner de l'attractivité serait d'accorder à 20 ou 30 % (soit un grand nombre) de professionnels paramédicaux la possibilité d'accéder à des responsabilités accrues et donc de viser un niveau triple de l'entrée en carrière. Le consistoire souhaiterait aussi faire sauter le verrou des heures supplémentaires en ouvrant aux paramédicaux un droit d'option pour un temps complémentaire de 10 % en plus sur une année (renouvelable deux fois). Cette simple mesure équivaudrait à 800 embauches selon l'AP-HP.
Enfin, sur les statuts, outre une réinternalisation des agents du bionettoyage "dans le cadre de filiales publiques", le consistoire tente une ouverture pour favoriser les nominations de médecins aux postes stratégiques ainsi que la création de valences supplémentaires (avec les rémunérations qui iront avec) en matière de recherche, d'enseignement, d'encadrement...
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