Prise en charge

Les maternités pratiquant moins de 1 000 accouchements en danger ?

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Publié le 02/03/2023

Crédit photo : BURGER / PHANIE

Faut-il regrouper les maternités de niveau 1 pratiquant moins de 1 000 accouchements par an avec celles de types 2 et 3 les plus proches ? C'est la proposition choc d'un rapport à ce jour non adopté par l'Académie nationale de médecine et révélée par le Parisien. Elle repose sur le constat d'« une crise médicale, sociale et territoriale de la périnatalité » brossé par les auteurs du rapport. Entre la raréfaction de l'offre privée à but lucratif, la saturation des maternités de niveau 2 et 3, la crise d'attractivité des métiers de la périnatalité et l'accélération de la fermeture de plus petites structures, voire de structures moyennes, la situation est pour le moins sous tension pour l'ensemble de la discipline. Avec un paradoxe, les usagers délaissent les structures de type 1 au profit des maternités de type 2 et 3. Mais la fermeture d'un établissement envisagée par l'ARS soulève immédiatement un fort mouvement de protestation des populations concernées. Mais comment dans ce contexte arbitrer ? En attendant, l'Académie nationale de médecine afin de mesurer l'impact de cette mesure a demandé la réalisation d'études de modélisation. Pour 90 % des regroupements, « un temps de trajet depuis le lieu de fermeture jusqu'à celui du regroupement serait de moins d'une heure, soit trente minutes en moyenne ». Mais bien sûr, la situation diffère selon les régions et l'accessibilité, notamment en montagne.

Le Syngof salue le travail réalisé par l'Académie nationale de médecine et appuie la proposition de regrouper les forces dans les maternités réalisant plus de 1 000 accouchements. Toutefois, le Syngof souligne que cela ne suffira pas si l'attractivité du travail en salles de naissances n'est pas restaurée. Et appelle l'organisation d'Etats généraux de la naissance avec les sages-femmes, les usagères et tous les acteurs de la périnatalité.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr