Ils veulent « co-construire » et « collaborer » ensemble.
L'intersyndicale des Libéraux de santé (LDS), dont font partie le SML et la CSMF, et trois fédérations d'organismes complémentaires santé (CTIP, Mutualité Française et France Assureurs), ont signé, le 6 septembre, un accord visant à « créer un espace de dialogue » sur le sujet du tiers-payant notamment.
Espace de dialogue
« Cet accord entre professionnels de santé et acteurs de l’assurance complémentaire est un signal fort, montrant que nous sommes prêts à travailler ensemble. Nous nous félicitons que cet espace d’échange soit créé pour nous permettre de simplifier la prise en charge des soins sans reste à payer et sans avance de frais pour les patients » souligne Éric Chenut, président de la Mutualité Française, rejoint par les représentants de France Assureurs et le CTIP, dans un communiqué.
L'accord en question est le résultat de plusieurs mois de réflexions engagées dès le début de l'année 2022 entre les partenaires et signe une première étape pour la concertation. Celle-ci sera structurée « à l'automne prochain » et sera chargée « d'organiser (...) le dialogue entre les deux parties sur les sujets d'intérêt commun ».
Prévention et amélioration des dispositifs en vigueur
Pendant ces rencontres, l'intersyndicale et les trois familles d'assureurs santé entendent travailler à la « conception et au déploiement d’actions de prévention et de santé publique » ainsi qu'à l' « amélioration des dispositifs de dispense d’avance de frais par les patients ».
Sur ce sujet, les signataires s'accordent à dire que la dispense de frais « peut être un élément favorable pour garantir l'accès aux soins et préserver le pouvoir d'achat des Français ».
Ils rappellent toutefois que ce dispositif peut être vécu comme une « contrainte » pour les professionnels de santé en raison des difficultés que certains rencontrent pour percevoir leur dû.
« Les professionnels de santé comme les OCAM conserveront la liberté de choix des solutions proposées et pourront s’appuyer sur les solutions existantes lorsqu’elles donnent satisfaction », préviennent-ils.
Tiers-payant généralisé : pas question pour les Libéraux de santé
Contacté par Le Généraliste, le Dr Philippe Vermesch exclut toutefois fermement la généralisation du tiers-payant, principe auquel lui et la majorité des syndicats sont opposés depuis plusieurs années.
« Nous réfléchissons depuis longtemps à un système d'avance de frais qui, contrairement au tiers-payant, ne serait géré ni par la Cnam ni par les mutuelles mais par un organisme intermédiaire. Cet organisme aurait la charge d'analyser les droits des patients en temps réel, de faire le lien entre les médecins et la Cnam et les mutuelles, de faire le rapprochement bancaire et de nous payer. Cela éviterait les retards ou les absences de paiement qu'implique le tiers payant », explique-t-il.
Ce système d'avance de frais, basé sur le volontariat, aurait pour objectif d'améliorer l'accès aux soins. « Pour certaines prises en charge urgentes, certains patients vont se rendre directement à l'hôpital sans penser à aller voir un médecin libéral. Le fait de devoir avancer les frais peut être un frein pour certains patients. Un système d'avance de frais pourrait régler ce problème », souligne le Dr Philippe Vermesch.
Pendant les discussions entre syndicats et complémentaires, d'autres thèmes seront abordés « notamment les bonnes pratiques de relations et de contractualisation entre les professionnels de santé et les OCAM », concluent les signataires dans leur accord.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships