Election présidentielle/Programme des candidats

Marine Le Pen, 20 milliards d'euros pour la santé

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Publié le 17/03/2022

Crédit photo : Photo programme MLP M La France, 22 mesures pour 2022

Comment faire pour redonner confiance à l'hôpital ?, s'interroge Marine Le Pen dans son programme santé pour l'élection présidentielle 2022. « Il est urgent de desserrer l'étau bureaucratique et de lever le carcan administratif mis en place par les ARS. » Pour y remédier, il faut selon la candidate Rassemblement national supprimer ces dernières et les remplacer par les directions régionales des affaires sanitaires et sociales sous la tutelle des préfets. Concernant la tarification à l'activité pratiquée à l'hôpital, la candidate compte revenir à un budget sous forme de dotation globale « afin de garantir la qualité des soins ».

10 000 soignants formés en plus

Côté personnel, la candidate compte « recruter en masse » en ouvrant 10 000 places supplémentaires dans les centres de formation dédiés aux infirmières et aux aides-soignantes. Pour revaloriser leurs salaires de 10 % (afin d'atteindre la moyenne européenne), elle injecterait un montant de deux milliards d'euros sur cinq ans. Marine Le Pen modifierait la répartition des ressources humaines en fixant un plafond de 10 % de postes administratifs dans les hôpitaux, ce qui permettrait d'embaucher plus de personnels soignants. Concernant les lits hospitaliers, elle souhaiterait instaurer « un moratoire sur leur fermeture et accroître significativement le personnel des services d'urgence ». Une filière distincte pour les personnes les plus âgées permettrait de limiter l'attente aux urgences et de mieux orienter ces patients. Dans cette optique, la candidate attribuerait une place centrale aux infirmières de pratiques avancées (IPA) pour faire la jonction entre l'hôpital et la médecine de ville. Elle doterait en outre chaque Ehpad d'un médecin coordonnateur et d'une infirmière 24 heures/24.

Rémunérer en fonction de l'installation

Pour remédier aux déserts médicaux, Marine Le Pen suggèrerait une rémunération de la consultation modulée en fonction du lieu d'installation, complétée par un soutien de l'État en matière d'infrastructures et de services publics. Elle proposerait un plan massif d'investissement dans la télémédecine, mais sans pour autant le chiffrer. Autre piste, le nombre de maisons de santé « pour traiter les petites urgences » devrait augmenter drastiquement dans le but de désengorger les hôpitaux. La médecine scolaire serait systématisée. Il faudrait aussi augmenter le nombre de places en faculté de médecine, tout en réduisant drastiquement le nombre de médecins ayant obtenu leur diplôme hors Union européenne. La délégation des tâches pour augmenter le temps médical du médecin serait renforcée.


Source : lequotidiendumedecin.fr