Ministres délégués, secrétaires d'Etat... pour les adjointes de Touraine, les législatives ont mal tourné aussi

Publié le 20/06/2017
Marisol Touraine et Pascale Boistard

Marisol Touraine et Pascale Boistard
Crédit photo : GARO/PHANIE

Patatras ! La chute de Marisol Touraine dimanche soir a été amplifiée par l'infortune de celles qui l’ont entourée avenue de Ségur, qu'elles aient été ministre déléguée ou secrétaire d'Etat à ses côtés pendant ces cinq ans dans ce grand ministère social. La plus raisonnable, Marie-Arlette Carlotti, ancienne, Secrétaire d’Etat à l’exclusion de 2012 à 2014, avait jeté l’éponge dès le mois de mai pour ne pas faire « le combat de trop » à Marseille, estimant à l’époque que "les Français appellent à un profond renouvellement de la vie publique".

Moins prudente, sur sa circonscription bordelaise, l’ex-ministre des personnes âgées, à la même époque, Michèle Delaunay, n’a fait que 10 % des voix : un score qui a éliminé dès le premier tour la cancérologue et qui devrait l'empêcher de peser dans l'hémicycle sur son dossier favori : la lutte contre le tabac.

Même punition, même motif pour Pascale Boistard, l’ex secrétaire d’État aux femmes, puis aux personnes âgées à partir de 2014, balayée, elle aussi, dès le 11 juin, dans sa circonscription de la Somme.

Enfin, celle qui était encore secrétaire d'État à l’exclusion il y a un mois, le Dr Ségolène Neuville, arrivée troisième (15,07 %) dans la région de Perpignan, derrière les candidats LRM et FN aura, elle aussi subi les affres de la défaite électorale.

Dans ce contexte, le sort de Laurence Rossignol, sénatrice, est évidemment plus enviable. Quant à Dominique Bertinotti, qui occupa avant elle le ministère des femmes, et qui n'a jamais été député, elle est plus à l'abri entre université et conseil d'Etat.

Les ex-collaborateurs de Marisol Touraine ont eu plus de chance que ses ministres. Tel Benjamin Griveaux, qui fût deux ans le conseiller de la ministre des Affaires Sociales, et qui passe haut la main dans le 3e arrondissement de Paris. Moins connu, Gabriel Attal, son ancien conseiller parlementaire est largement et précocement élu à 28 ans dans le sud des Hauts-de-Seine.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr