« Lors des Jeux olympiques, le système de santé n’a pas été sursollicité », a expliqué, dimanche 11 août, le ministre délégué à la Santé au micro de France Info. De fait, avec 31 passages par jour aux urgences liés aux Jeux, notamment de touristes, la pression a été selon lui « très faible », en comparaison des 50 000 passages moyens quotidiens. Le plein effectif des 80 services de l’AP-HP en Île-de-France a permis, a-t-il poursuivi, d’être « paré » aux pics de fréquentation.
Du côté de la polyclinique du village olympique aussi, « on est un peu en dessous » de 500 patients par jour, soit en deçà de la jauge de 700 patients par jour calculée sur la base des précédentes olympiades, avait indiqué en fin de semaine dernière le responsable des services médicaux de Paris 2024, le Dr Pierre Mauger.
De plus, sur les quelque 10 500 athlètes présents dans la capitale pour l’événement, seule une quarantaine ont été atteints par le Covid-19, a également renseigné Frédéric Valletoux. L’occasion pour lui de rappeler que le virus « est toujours là ». Toutefois, il ne représente qu’1 % des prises en charges hospitalières en France (avec 627 prises en charge la semaine dernière), soit « un niveau très faible ». Néanmoins, « il faut continuer à être vigilant », a-t-il aussi déclaré.
Faire de la France une nation de sport
Au sujet des Jeux paralympiques, qui commenceront le 28 août, le ministre délégué à la Santé a affirmé son souhait de faire de la France « une nation de sport ». Ce qui se matérialiserait, selon lui, par davantage de prévention, en utilisant la pratique sportive et les dépistages. Aussi, il s’agit pour Frédéric Valletoux d’une occasion pour mieux inclure et prendre en compte les personnes porteuses de handicap.
Également interrogé au sujet des communes des Côtes-d’Armor, qui ont publié un arrêté municipal pour mettre en demeure l’État de prendre des mesures urgentes afin de répondre « aux troubles à l’ordre public suscités par une offre sanitaire manifestement insuffisante », le ministre délégué à la Santé a relativisé. « Il faut raison garder et ne pas tout mélanger », selon lui, ajoutant que « l’ordre public n’est pas en cause », tout en admettant les difficultés du pays dans l’accès aux soins, mais estimant que « le système de santé est en bonne voie ». Reste à voir les effets concrets des mesures prises, notamment la formation des futurs professionnels de santé…
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