Il n’aura fallu que quelques jours aux Conseil national de l’Ordre des médecins et syndicats de médecins libéraux pour rédiger un courrier commun sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ce texte, dont Le Généraliste a pu avoir connaissance, a été adressé à Fadila Khattabi, la présidente de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Il vise à « alerter sur la forte crispation qui monte dans les rangs des médecins ».
Les médecins libéraux peinent à se retrouver dans le PLFSS...
Signé par le Cnom, MG France, Avenir Spé, la FMF, l’UFML-S, la CSMF et le SML, le courrier intervient alors que le PLFSS a été présenté le 24 septembre et doit être examiné en Conseil des ministres le 6 octobre avant d'arriver à la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale le 12. Or, pour le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, il s’agit d’« un PLFSS de transition (...) fortement marqué par la pandémie Covid » et dans lequel « on a beaucoup de mal à se retrouver ». À la FMF, sa présidente, le Dr Corinne Le Sauder, observe : « il n’y a pas beaucoup de choses pour nous ». Le président de MG France, le Dr Jacques Battistoni, souligne, lui, que l’Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) de la médecine de ville est inférieur à celui de l’hôpital. « Il va falloir investir dans la médecine de ville », ajoute-t-il. Dans un communiqué, le SML déplore : « les médecins libéraux sont les grands oubliés de ce dernier budget du quinquennat. Et c’est dommage. »
... et se montrent vigilants sur les futurs amendements
Et alors que la médecine de ville se cherche dans ce PLFSS, les syndicats affichent leur vigilance quant aux futurs amendements. « Nous serons très attentifs concernant les transferts de compétence », assure Corinne Le Sauder. Pour Jean-Paul Ortiz également, les amendements sur les transferts de tâches seront scrutés. Jacques Battistoni renouvelle la demande d’un moratoire sur les délégations de tâches. Le courrier adressé à Fadila Khattabi le souligne également.
Il appelle par ailleurs à « donner à tous les professionnels de santé les moyens de mieux se coordonner dans leurs territoires, dans le respect de chaque profession ». Du côté des syndicats, Jacques Battistoni conclut : « ce ne sont pas des économies que nous attendons sur les soins primaires mais véritablement des investissements. Il faut rendre la médecine générale attractive. »
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