Bien calé dans mon fauteuil, je regarde d’un œil distrait mon poste de télévision quand, tout à coup, mon attention est attirée par une femme ayant dépassé la cinquantaine avec une coiffure pixie (très tendance actuellement). Cette dernière, debout derrière un pupitre, domine un parterre de journalistes. Elle prend la parole d’un ton très affirmé, comme une souveraine s’adressant à une foule de manants :
« Les médecins généralistes vont devoir accepter les règles édictées par les organismes sociaux :
- pratique obligatoire du tiers payant généralisé, car, il ne faut surtout pas l’oublier, les libéraux sont subventionnés par la Sécurité sociale ;
- contrôle hebdomadaire des bonnes pratiques par des fonctionnaires de la Caisse primaire d’assurance maladie ;
- tarification limitée, et ce même en cas d’activité très importante ;
- obligation de participation à un système de garde de nuit et de week-end. De cette façon, il ne sera plus
possible pour ces professionnels de santé de laisser mourir leurs patients (ce qui n’est pas le cas pour les hospitaliers) ;
- pour les futurs médecins généralistes, du fait d’une contribution de l’État pour parfaire leur formation, ces derniers devront, en contrepartie, effectuer dix ans de labeur en zone déficitaire.
Ces premières mesures (il y en aura d’autres qui suivront) seront effectives dès leur publication au Journal Officiel. »
C’est alors que je secoue ma tête dans tous les sens de manière précipitée. Je me rends compte que je m’étais assoupi suite à une longue journée de travail.
Non, Catherine Lemorton n’a pas encore été nommée ministre de la Santé de Benoît Hamon car nous n’avons pas encore franchi le cap du premier tour des élections présidentielles !
Tout cela n’était donc qu’un rêve… à moins que ce ne soit un cauchemar !
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