En France, la psychiatrie est le secteur hospitalier le plus touché par la violence. 400 000 patients y sont hospitalisés. Trois incidents violents s'y produisent chaque semaine, ce qui équivaut à environ 500 000 incidents par an. Plus de la moitié des cas serait évitable, selon la HAS qui vient de présenter un guide méthodologique et des outils et fiches à destination des professionnels de santé. L'objectif est de mieux gérer individuellement et collectivement ces incidents afin de mieux les prévenir. Certaines études ont montré que la prévention dans ce domaine permet de diminuer jusqu'à 68 % la fréquence des incidents violents et jusqu'à 45 % le recours à des mesures de restriction de liberté comme la contention et l'isolement. Autre chiffre significati, environ 2 % des patients admis auraient des moments de violence répétés. Ces patients seraient même à l'origine de 70 % des incidents. Les victimes sont à part égale des soignants et des patients. Et plus de la moitié des patients se sont sentis menacés par d'autres patients au cours de leur hospitalisation, selon une autre étude américaine. Dans un cas sur deux, la violence prend la forme d'une agression physique. Conséquences, les professionnels agressés ont le sentiment d'être abandonnés et ressentent de la peur, de l'anxiété et de la perte de confiance. Quant aux patients, qu'ils soient victimes ou témoins, ils ont un sentiment d'insécurité et anxiogène. Tous ont des symptômes de stress posttraumatiques tels que perturbations de sommeil, accroissement du sentiment de tristesse ou de colère.
Accéder au dossier de presse complet : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2724834/fr/dossier-de-presse-pre…
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