Les places seront chères ! Une petite dizaine seulement de Secrétaires d’Etat viendront en effet compléter le gouvernement et épauler, à partir de mercredi prochain, les 16 ministres déjà nommés. En moyenne, cela ne fait même pas un Secrétaire d’Etat par ministre, d’autant qu’il se dit que le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, en aurait déjà trois pour lui tout seul...
Il est néanmoins probable que Marisol Touraine soit épaulée par au moins un Secrétaire d’Etat. Et peut-être bien à la Santé, alors qu’elle gérait ce secteur en direct jusque-là. Si cela se confirmait, l’oubli du mot « santé » dans l’intitulé du portefeuille de Marisol Touraine n’en serait donc pas un, mais le signe que très probablement il y aura quelqu’un d’autre pour s’occuper de santé avenue de Ségur la semaine prochaine. Marisol Touraine a d’ailleurs fini par le concéder du bout les lèvres jeudi dernier sur iTélé, en lachant que l’hypothèse d’un adjoint pour elle sur la santé était en discussion avec Matignon et qu’elle n’y voyait « pas d’opposition de principe ».
Deux noms circulent avec insistance
Alors qui pour devenir secrétaire d’Etat à la Santé ? Deux noms circulaient avec insistance en fin de semaine, qui correspondent à deux éminents spécialistes des questions de santé. Aquilino Morelle, d’abord. Médecin, l’homme est un proche du président, dont il supervise toute la communication à l’Elysée et du nouveau premier ministre,qu’il aurait appuyé pour Matignon. Et, ça n’a échappé à personne, il a été reçu par Manuel Valls jeudi dernier. Depuis longtemps, il a très envie du poste, dans un ministère qu’il connait bien, puisqu’il est membre de l’IGAS.
Autre nom qui revient régulièrement : Jean-Marie Le Guen, médecin et député de Paris, qui fut conseiller santé du candidat Hollande pendant la campagne. Lui aussi se prépare depuis longtemps à cette fonction et a multiplié ces derniers temps les interventions dans les médias. Avantage pour Marisol Touraine : dans les deux cas, ce sont des politiques efficaces et qui connaissent l’un et l’autre parfaitement les dossiers santé. Mais inconvénient pour la ministre des Affaires sociales qui jusque-là avait préféré s’en passer : ce sont aussi deux très fortes personnalités, qui ne se contenteront pas de jouer les seconds roles...
Au-delà de ces deux noms, qui paraissent archi-favoris en cas de nomination d’un secrétaire d’Etat à la Santé, on peut bien entendu penser à d’autres. Comme le Dr Serge Blisko, ancien député de Paris qui préside la mission de lutte contre les sectes (Miviludes) ou le cardiologue Gérard Bapt, grand spécialiste de la santé publique à l’Assemblée, sans oublier Claude Evin, l’ancien ministre de la fin des années 80, actuel patron de l’ARS Ile-de-France.
Quid des autres Secrétaires d’Etat ?
Pour le reste, que vont devenir les Secrétaires d’Etat dont disposait jusque-là Marisol Touraine ? Dominique Bertinotti (Famille) semble la plus à même de conserver son poste. Pour les deux autres, défaites aux municipales, ce sera plus compliqué. Marie-Arlette Carlotti, (Handicapés) a déjà annoncé mercredi qu’elle quittait le gouvernement. Quant à Michèle Delaunay, elle travaille toujours avenue de Ségur, mais reste dans l’expectative sur son sort, alors même que son projet de loi sur la dépendance devait être présenté ce mois-ci en conseil des ministres: "je vous avoue que c'est une situation désagréable", confiait ces jours derniers la Bordelaise au journal Sud-Ouest. D’autant que d’aucuns avancaient déjà le nom de Jérôme Guedj, membre de la gauche du PS, député de l’Essonne et spécialiste du dossier personnes âgées pour la remplacer... Fin du suspens mercredi.
Paul Bretagne
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