Qui pour remplacer demain Touraine à la Santé ?

Publié le 16/05/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Qui sera le prochain ministre de la Santé ? Le suspense ne durera plus que quelques heures désormais, puisque la composition du nouveau gouvernement est annoncée pour 15h mercredi. Deux noms tiennent a priori la corde, mais une nomination plus inattendue reste toujours possible.

Le premier pressenti est celui qui faisait le plus le buzz ces dernières semaines et qui a fait office pendant la campagne d’ambassadeur d’Emmanuel Macron sur les questions de santé. Olivier Véran, 36 ans, neurologue hospitalier remplit aussi un deuxième critère, a priori important, pour devenir le ministre de la Santé de Macron : il est médecin, neurologue hospitalier à Grenoble. Enfin, il connaît sur le bout des doigts les dossiers santé du moment pour avoir été rapporteur à l’Assemblée de la loi de modernisation de la santé et en charge ensuite d’une mission sur le financement des hôpitaux.

Inconvénients de ce profil : même s’il insiste sur la nécessité de rendre facultatif aux médecins le TPG ou sur l’importance de laisser plus de place à l’initiative des médecins dans les territoires, il devra faire la preuve qu’il est capable de se démarquer de la politique Touraine de ces cinq dernières années… En tout cas, l'intéressé se voit bien dans les habits du ministre de la Santé. D'une certaine façon, il s'y prépare : sur son compte twitter, il s’affichait mardi en compagnie de soignants lors de sa visite au salon infirmier dans le cadre de la Paris Healthcare week.

Ces dernières heures, un autre profil était à la hausse pour investir l’avenue de Ségur : Arnaud Robinet, député-maire Les Républicains de Reims et signataire de l'appel des 25 personnalités de droite et du centre à se rapprocher de Macron. Ce praticien-hospitalier pharmacologue n’est pas médecin, alors qu’Emmanuel Macron avait suggéré ce type de profil pour le poste. Mais, il a été plusieurs années le responsable santé du parti de Nicolas Sarkozy, une sorte d’anti-Touraine qui pourrait plaire aux représentants des médecins en délicatesse avec la ministre sortante.

Ce jeune quadra a pour lui aussi de bien connaître les dossiers santé : il fut ainsi le rapporteur de la loi Bertrand sur la sécurité sanitaire du médicament en 2011 et fut souvent l’orateur santé de son groupe ces dernières années. Les supputations autour de son arrivée avenue de Ségur semblaient plutôt l’amuser, puisqu’il répercutait volontiers les commentaires des uns et des autres à ce sujet sur son compte twitter. Ça ne lui donne pas la grosse tête pour autant, puisqu’il a choisi de rester patiemment à Reims en attendant…

Bien entendu, d’autres noms circulaient aussi ces derniers jours, comme celui de Claude Evin, désormais macroniste convaincu et qui a déjà montré qu’il pouvait être à l’aise dans une logique ni droite ni gauche. On citait aussi le nom du député de l’Ardèche Pascal Terrasse. Depuis longtemps à l’aile droite du PS, il a soutenu Valls, puis Macron et est un spécialiste du social. D’aucuns évoquaient même pour l’avenue de Ségur Richard Ferrand 54 ans. Ce très proche du président pourrait obtenir ce poste à défaut d’autres maroquins plus prestigieux. Député du Finistère, il siège à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée. On parlait moins ces jours derniers d’autres personnalités jusque-là parfois citées : Jean-Louis Touraine, médecin spécialiste de l'immunologie, député PS du Rhône et macroniste de la première heure serait pénalisé par son âge (il a 71 ans) et par la présence assurée d’un autre lyonnais (Gérard Colomb) au gouvernement. Et on n’évoquait plus guère non plus le nom de l’ex PS Michel Amiel (62 ans), sénateur des Bouches-du-Rhône et seul médecin généraliste de la liste…

 


Source : lequotidiendumedecin.fr