Le plus difficile reste à faire. Certes, ce deuxième rapport d’étape du plan cancer 2014-2019 adressé au président de la République recense les nombreuses actions menées en 2015. Dans ce best off, le paquet de tabac neutre, l’instauration du droit à l’oubli pour les anciens patients, l’introduction d’un test plus performant dans le programme de dépistage organisé du cancer du côlon sont des avancées significatives menées en 2015. L’optimisation de l’accès au dispositif d’oncogénétique constitue un autre progrès majeur. Outre les conditions d’accès et de prise en charge, un effort spécifique a été consenti pour deux pathologies, le syndrome de Lynch qui prédispose au cancer digestif et le cancer de l’ovaire de haut grade spécifique en rechute associé à une mutation BRCA. L’arrivée prochaine des inhibiteurs de Poly (ADP ribose) polymérase justifie cette montée en charge. Cinq centres de criblage BRCA bénéficient d’un soutien accordé par l’Inca. Dix équipes françaises se voient accorder des aides.
Inquiétudes
En revanche, des constats sont plus inquiétants. En 2014, les taux d’inclusion dans les essais de recherche clinique ont baissé (-2,8 %) comparés à celui de 2013. Le repli est sensible pour l’AP-HP et les structures de proximité. La tendance est toutefois positive si l’on se réfère à l’année de référence 2008. La hausse est alors de 97 %. Pour la même période, la progression est de de 122 % pour le nombre de patients inclus dans des essais académiques. Elle se limite à 22 % en ce qui concerne les essais industriels.
Infirmiers cliniciens
D’autres actions accusent un retard de plus de neuf mois comme l’objectivisation des restes à charge des personnes atteintes de cancer ou l’adaptation des organisations à l’essor des chimiothérapies orales. Le décalage s’expliquerait par la programmation pour avril 2016 de l’expertise Inca sur les thérapeutiques orales. Une percée est toutefois attendue dans les prochaines semaines avec un financement de la primo-inscription de chimiothérapie orale. En dehors de la responsabilité de certains acteurs, l’adoption différée de la loi de santé a provoqué des retards en cascade. Elle recèle pourtant des dispositions à fort impact sur l’organisation des soins en cancérologie. Le gouvernement peut désormais procéder par voie d’ordonnance pour simplifier « le dispositif juridique encadrant les activités de soins soumises à autorisation ». S’explique également le déploiement décalé dans le champ de la cancérologie du métier d’infirmier clinicien qui vient juste d’être adopté dans la loi de santé. On peut également citer dans ce cadre le délai à reconnaître la profession de dosimétriste en tant que profession de santé ou celle de physicien médical.
L’avenir, c’est quand ?
La préparation de l’avenir ne serait-elle pas une priorité. La mise en place d’une veille technologique a ainsi été retardée. Cette mission devrait relever des compétences du haut délégué à l’innovation, annonce de Marisol Touraine à l’automne 2015. Un travail exploratoire a distingué différentes options sur l’organisation la veille nationale et internationale. Peut-on encore attendre ?
http://www.e-cancer.fr/content/download/142435/1774080/file/Rapport-pr%…
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