Six mois après le début de ses discussions avec les pharmaciens, l'Assurance maladie peine à convaincre ses partenaires. La cnamts a pourtant proposé mercredi une enveloppe de 250 millions d'euros supplémentaires pour la diversification de la rémunération des pharmaciens, mais sans parvenir à satisfaire leurs syndicats. Or le temps presse un accord devant intervenir d'ici au 12 juillet.
La proposition de l'Assurance maladie "n'est absolument pas satisfaisante", a estimé le vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset à l'issue d'une réunion mercredi. "Il faut revoir la copie", abonde Gilles Bonnefond, le président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (Uspo).
Les syndicats réclamaient une enveloppe de 300 millions d'euros sur trois ans, mais surtout la garantie que ce supplément ne leur serait "pas repris" à travers les baisses de prix sur les médicaments, rappelle Philippe Besset. Or la revalorisation proposée ne "tient pas compte de l'impact des baisses de prix" programmées chaque année dans le budget de la sécurité sociale, juge-t-il, résumant : "On nous donne 250 millions d'euros d'un côté et on nous reprend 400 de l'autre".
L'Assurance maladie a par ailleurs accepté le principe d'une "clause de revoyure" demandée par les syndicats, mais là encore dans des conditions insatisfaisantes, selon Philippe Besset. "En 2016, les ressources de l'officine s'élevaient en gros à 6 milliards d'euros. On estime qu'elles seront à 5,8 milliards en 2017 et on en réclame 6,3 pour 2020. Or l'Assurance maladie nous promet de renégocier si les revenus sont inférieurs à 5,7 milliards en 2020", déplore le syndicaliste.
Comme l'Uspo, la FSPF prévoit de se rendre à l'ultime réunion de négociation prévue le 12 juillet mais en appelle désormais à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, espérant de "nouveaux arbitrages". La signature d'un seul des deux syndicats suffirait à valider un accord. "Il y a urgence. La profession attend beaucoup de cette négociation afin que les choses changent profondément", avait commenté le président de l'Uspo, Gilles Bonnefond, avant la séance. "Les revenus des officines ont baissé de 3% en deux ans", assurait-il.
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