C'est un peu mieux que dans le précédent classement international publié il y a huit mois, mais pas si exceptionnel quand même… La France arrive à la 15e place d'un classement des systèmes de santé établi par une étude publiée vendredi dans le Lancet et financée par la fondation Bill & Melinda Gates. Cette étude se base sur un indicateur qui mesure la qualité et l'accessibilité des systèmes de santé, selon les taux de mortalité de 32 maladies pour lesquelles les décès peuvent en théorie être évités, à condition d'un accès rapide à des soins efficaces (tuberculose, cancer du sein, leucémie, certaines maladies cardiovasculaires…). 195 pays ont été examinés de 1990 à 2015 et notés de 0 à 100.
Et c'est la principauté d'Andorre qui est en tête de ce classement avec un score de 95, suivi de l'Islande (94) et de la Suisse (92). La France a un total de 88. Treize des quinze premiers pays sont en Europe de l'Ouest. Notre pays est ainsi classé après six de ses partenaires de l'UE (Suède, Finlande, Espagne, Pays-Bas, Luxembourg, Italie), à égalité avec l'Irlande, l'Autriche et la Belgique et devant tous les autres, dont l'Allemagne (20ème) et le Royaume-Uni (30ème). Les performances françaises par pathologies sont globalement assez comparables à celles des pays de l'UE, hormis un point de faiblesse assez net dans le domaine de la mortalité par iatrogénie. Dans ce classement, l'Australie est 6e et le Japon 11e. Les Etats-Unis n'arrivent qu'au 35e rang (81). À l'autre bout de l'échelle, on trouve la Somalie (34), l'Afghanistan (32) et, en dernier, la Centrafrique (29).
Dans l'ensemble, la bonne nouvelle, c'est que la moyenne des résultats a notablement augmenté depuis 1990, passant de 40,7 à 53,7. "167 pays ont vu l'accessibilité et la qualité de leur système de santé augmenter de façon significative", relève l'étude. Et la mauvaise, c'est que les inégalités se sont creusées : l'écart entre le premier pays et le dernier était de 66 points en 2015 contre 62 seulement en 1990.
L'étude s'intéresse aussi à l'écart entre les performances réelles des pays et celles que leur niveau de développement devrait normalement entraîner. Ainsi, les performances des Etats-Unis sont inférieures de 10 points à ce qu'on pourrait attendre d'eux et cet écart se monte à 25 dans le cas de l'Afrique du Sud. À l’inverse, pour les premiers pays du classement, la différence est nulle. "Ces résultats sonnent comme un avertissement : l'augmentation du niveau de développement n'entraîne pas forcément une amélioration de la qualité et de l'accès au système de santé", a commenté le responsable de l'étude, le professeur Christopher Murray, de l'Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) de l'Université de Washington.
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