Le prochain président américain Donald Trump a confirmé que la révision du Obamacare serait un de ses premiers chantiers. Rencontrant jeudi au Capitole à Washington les chefs républicains du Congrès pour planifier le début de son mandat, il a expliqué : "Nous avons beaucoup à faire. Nous allons travailler très dur sur l'immigration, la santé et nous pensons à l'emploi, surtout à l'emploi", a-t-il dit aux journalistes après avoir rencontré séparément Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, et Mitch McConnell, chef de la majorité du Sénat.
Avec son futur vice-président, Mike Pence, un ancien élu du Congrès, le président élu avait auparavant déjeuné près du Capitole avec Paul Ryan. "Nous allons faire des choses spectaculaires pour les Américains, j'ai hâte de commencer. Franchement, dès que possible", a dit Donald Trump. "Que ce soit sur la santé, l'immigration ou de nombreuses autres choses. Nous allons baisser les impôts, nous allons rendre la santé moins chère. Nous allons faire un vrai boulot sur la santé".
L'un des points d'entente évidents entre les chefs républicains et le 45e président américain est en effet l'abrogation promise de la réforme de santé surnommée Obamacare adoptée en 2010. Mais, trois jours après son élection surprise, le président élu a semblé mettre de l'eau dans son vin dans une première interview, affirmant qu'il pourrait simplement "amender" la loi d'assurance-maladie. Ce changement de ton ne serait pas sans lien avec la rencontre que le milliardaire populiste a eu jeudi jeudi avec le président Obama dans le bureau oval.
Obama tente d'infléchir son successeur
C'est après ce rendez-vous qu'il a évolué sur la loi Obamacare, qui a permis à 22 millions d'Américains d'avoir une assurance santé. Il a expliqué au Wall Street Journal (WSJ) que Barack Obama lui avait suggéré de conserver plusieurs pans de l'Affordable Care Act. "Je lui ai dit que j'étudierai ses suggestions et, par respect, je le ferai", a déclaré Donald Trump au quotidien. La loi "Obamacare sera soit amendée, soit abrogée, soit remplacée", a-t-il ajouté.
Donald Trump songe notamment à conserver deux aspects de la réforme phare du pésident sortant : l'interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé et la possibilité pour des parents de faire bénéficier plus longtemps leurs enfants de leur couverture santé. "J'aime beaucoup" ces deux dispositions, a-t-il dit au quotidien économique.
Deux acquis auxquels il ne touchera pas
Une opinion qu'il renouvelle dans un entretien à la chaîne CBS dimanche. "Allez-vous vous assurer que les gens souffrant déjà de pathologies restent couverts ?", lui demande la journaliste. "Oui, parce que c'est l'un de ses atouts les plus solides", répond Donald Trump. Quant à la deuxième disposition concernant les enfants, il dit vouloir "tout à fait tenter de la conserver". "Ca coûte plus cher mais c'est vraiment quelque chose que nous allons tenter de garder".
Le futur chef de l'Etat assure également que les personnes bénéficiant d'Obamacare ne se retrouveront pas sans couverture le temps qu'il abroge ou amende et remplace le reste du système. "Nous allons le faire simultanément. Ca va aller. C'est comme ça que je travaille. Je fais du bon boulot. Vous savez, je sais comment faire ces trucs", assure-t-il à CBS, qui diffusera l'interview complète dimanche.
Ses conseillers se montreront-ils moins arrangeants sur le Obamacare ? Possible. Intervenant sur Fox dimanche, sa directrice de campagne, Kellyanne Conway, a suggéré la loi serait proprement "abrogée". Quant au futur secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus il s'est montré assez ferme, lui aussi. Annonçant la nomination de Stephen Bannon comme "haut conseiller et chef de la stratégie", il indiquait dimanche dans un communiqué que celui-ci va "travailler à créer une économie qui marche pour tout le monde, à sécuriser nos frontières, à abroger et remplacer le Obamacare et à détruire le terrorisme radical islamique". Une ligne apparemment plus dure que celle de Donald Trump.
S'agissant du droit à l'avortement, ce dernier a d'ailleurs affiché une position franchement conservatrice. Dans l'interview à CBS, il a confirmé qu'il nommerait à la cour suprême des juges anti-avortement. "Voici ce qui va se passer. Je suis pro-life et les juges seront pro-life", a-t-il dit.
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