Le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump a signé vendredi 20 janvier, dès son entrée à la Maison Blanche, un décret contre la loi sur l'assurance-maladie "Obamacare", qu'il avait promis d'abroger durant sa campagne. Ce décret ordonne aux diverses agences fédérales de « soulager le poids » de cette loi, réforme la plus emblématique de la présidence de Barack Obama, en attendant son abrogation et son remplacement.
Un système de santé qui repose sur le privé
Comment est constitué le système de protection sociale américain ? Il repose presque entièrement sur le privé. Seul un tiers de la population est couvert par une assurance publique, appelée Medicare pour les plus de 65 ans et Medicaid pour les plus modestes. La moitié des Américains sont assurés par leur employeur, et une minorité (7 %) par le marché individuel pour les indépendants ou bien les salariés sans assurance.
Coût excessif
Depuis 2010, l'abrogation de l'Affordable Care Act était une priorité pour les républicains qui contrôlent désormais la Maison blanche et le Congrès. La critique principale de Donald Trump porte sur le coût excessif de l'assurance et sur le caractère coercitif de l'Obamacare qui consistait à obliger les Américains à s'assurer. Malgré tout, cette loi avait permis de couvrir une vingtaine de millions d'Américains qui vivaient sans assurance auparavant. La proportion d'Américains non couverts est ainsi passée de 16 à 8,9 % de 2010 à 2016. L'objectif des républicains est de remplacer cette loi sans désassurer personne. Pour eux, la santé n'est pas un droit. Ils proposent de remplacer la couverture universelle de l'Obamacare par un accès universel.
Conserver l'architecture de l'Obamacare ?
Les démocrates dont l'ex-président Obama ont mis en garde contre l'abrogation de la loi qui interdit aux compagnies d'assurance de refuser un patient en invoquant des conditions antérieures et permet aux enfants de rester sur l'assurance de leurs parents jusqu'à l'âge de 26 ans. Ce dernier point subsisterait dans la nouvelle mouture de la prochaine loi. D'ailleurs, les démocrates espérent offrir à Trump la victoire politique consistant à la suppression de l'Obamacare, tout en en conservant l'architecture sous un autre nom.
Les médecins sont hostiles à une abrogation de la loi
Selon un sondage paru dans le New England Journal of Medicine, une grande majorité de médecins (74 %) est défavorable à l'abrogation de la loi, mais sont pour des modifications comme la création d'une option d'assurance publique (comme le Medicare) de manière à créer une concurrence avec des plans de couverture privés. Seuls 15 % se sont dits en faveur d'une suppression de la loi, contre 26 % dans le reste de la population. Notamment une grande majorité des médecins sont contre la possibilité pour les compagnies d'assurance de refuser de couvrir des personnes souffrant d'une maladie chronique, ou bien de leur facturer des tarifs exhorbitants.
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