Une mission d’information parlementaire a entamé ses auditions dans le but d'analyser et de comprendre la pénurie de médicaments et de vaccins en France. Lancée à l'initiative de sénateurs centristes et indépendants et présidée par le sénateur socialiste de l'Aisne Yves Daudigny, cette mission rencontrera les principaux acteurs du secteur (ANSM, HAS, Inca, industriels, syndicats…). Elle aura pour mission d’identifier les raisons de ces pénuries et de formuler des propositions d'ici à fin septembre 2018 pour lutter à l’avenir contre ce phénomène.
La pénurie de médicaments et de vaccins en France se développe dangereusement. En 2017, 530 médicaments se sont retrouvés en rupture de stock, soit 30 % de plus qu’en 2016, selon les données de l'ANSM, notamment pour les médicaments anti-cancéreux, les médicaments pour lutter contre la maladie de Parkinson, et les vaccins.
Les pistes de l'Académie de pharmacie
Dans un récent rapport, l'Académie de pharmacie s'alarme de ces pénuries. « En dépit des mesures législatives, réglementaires et professionnelles prises ces dernières années, la situation risque de se dégrader si des mesures complémentaires appropriées ne sont pas envisagées ». L'Académie souhaite qu'un groupe élargi constitué des principaux acteurs concernés (agences, industriels, pharmaciens…) recense en urgence les « médicaments indispensables » et que soit établi un plan d'action pour chaque produit identifié.
Le prix de certains médicaments pouvant être une « condition limitante de disponibilité », le groupe élargi devrait pouvoir en réviser le montant, précise encore l'Académie de pharmacie. De même, des mesures d'application réglementaire sont jugées nécessaires afin d'assouplir les autorisations de mise sur le marché, parfois contraignantes.
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