Avec 930 000 injections, dont 800 000 rappels, réalisées la semaine dernière, la campagne de vaccination s'essouffle progressivement.
« C'est la première fois depuis novembre que nous passons sous la barre du million d'injections », a commenté le ministère de la Santé dans son point hebdomadaire sur la vaccination.
La vaccination pédiatrique quasiment au point mort
Et la campagne de vaccination pédiatrique, avec ses 7 000 injections effectuées la semaine dernière, ne risque pas d'inverser la tendance.
Au total, depuis le 15 décembre, seulement 275 000 enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu au moins une injection de vaccin contre le Covid-19, selon les derniers chiffres du ministère. Cela représente un peu moins de 5 % de cette tranche d'âge. « Ces chiffres restent très faibles en comparaison à d'autres pays », a analysé Ségur lors de son intervention.
Invité à prendre la parole, le Pr Alain Fischer, Président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (Cosv), a, à son tour, regretté « l'adhésion très faible de la France vis-à-vis de cette recommandation ».
« La vaccination pédiatrique a pourtant un intérêt manifeste. Nous avons déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises mais depuis le début de la crise sanitaire, 849 cas de PIMS (syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques, ndlr) infantiles liés au Covid ont été recensés dans notre pays. La vaccination permet d'éviter ces maladies graves ainsi que le Covid long », a soutenu le Pr Alain Fischer.
Convaincre les généralistes, les pédiatres et les familles
Et même si les contaminations liées au variant Omicron sont en baisse, « le taux d'incidence parmi les 5-11 ans (1 %) est loin d'être négligeable », a jugé le Pr Alain Fischer.
« Il faut également penser à construire l'avenir. La mémoire immunitaire acquise aujourd'hui par les enfants grâce à la vaccination sera utile demain », a-t-il défendu.
Pour le professeur d'immunologie pédiatrique, tout le défi réside maintenant dans la capacité à « convaincre les médecins généralistes, les pédiatres et les familles de la pertinence de cette vaccination ».
Et selon lui, il n'y a nul doute que « la sécurité de la vaccination pédiatrique a été largement confirmée aux États-Unis où des milliers et des milliers d'enfants ont été vaccinés ».
L'arrivée du Nuvaxovid pour convaincre les réticents
Lors de son intervention le ministère a par ailleurs fait un point sur les livraisons du Nuvaxovid, le vaccin du laboratoire Novavax.
Selon les informations de Ségur, les premières livraisons par le laboratoire devraient intervenir entre le 23 et le 25 février.
« Il faudra ensuite compter 7 jours entre le moment où elles seront réceptionnées puis renvoyées. Au total, nous allons recevoir 1,1 million de doses. L'idée est d'en sanctuariser 600 000 vers les Outre-mer, avec un premier envoi de 120 000 doses en fonction de la demande des territoires. Les 500 000 doses restantes seront dispatchées entre les centres et dans les pharmacies à usage intérieur (PIU) des établissements pivots », a indiqué le ministère.
Rebondissant sur le sujet, le Pr Alain Fischer a estimé que l'arrivée de ce nouveau vaccin était « une bonne nouvelle ».
« Cela vient ajouter un arc à l'arsenal vaccinal. Ce vaccin est fondé sur une technologie avérée (protéine spike) depuis un grand nombre d'années (...) Pour toutes les personnes qui ont une crainte à l'égard des vaccins à ARN, nous pouvons espérer que ce nouveau vaccin soit bien reçu et qu'il permette de vacciner ces personnes », a-t-il étayé.
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