Dans le discours de politique générale, très attendu, du nouveau Premier ministre Manuel Valls, qui a été prononcé mardi devant les députés, il aura été question d’impôts, d’économies… et un peu de santé.
Les pistes du plan d’économies de 50 milliards d’euros sur trois ans, révélées hier dans le journal "Les Echos", ont été confirmées. Mais sur les dépenses de santé, la potion pourrait être plus douloureuse que prévue, puisque le Premier ministre a annoncé que 10 milliards proviendront de l'Assurance maladie ! Avant de préciser qu’il n’était « pas pour l’austérité » et que, s’il fallait redresser les comptes, il fallait le faire « sans casser notre système de santé, nos hôpitaux, nos services publics, sinon les Français ne le comprendront pas. » Un projet de loi de finances rectificative sera par ailleurs présenté avant l’été.
La CSMF inquiète
Sur ce dossier, les réactions syndicales ne se sont pas fait attendre. La CSMF se disant inquiète par l’ampleur de ce plan d’économies et craignant le retour de la maîtrise comptable si l’ONDAM 2015 devait passer autour des 2%. «Imposer au secteur de la santé de supporter, à lui seul, 20% du montant global des 50 milliards d’économies prévues est en contradiction avec l’objectif du pacte de solidarité qui vise à faire de la santé une priorité,» souligne au passage le syndicat que préside Jean-Paul Ortiz.
Sur la fin de vie, tonalité plus consensuelle en revanche. Le Premier ministre a très brièvement évoqué la question, laissant entendre, qu’après la polémique sur le mariage pour tous, il était temps de jouer l’apaisement. Sur ce dossier précis qui doit faire l’objet d’un projet de loi, il a donc assuré qu’un « consensus peut être trouvé ».
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships