L’addiction éthylique est source de réduction minérale osseuse et d’ostéoporose, c’est un fait reconnu. Une étude rassurante à cet égard est publiée dans la revue « Alcoholism : Clinical & Experimental Research ». L’obtention de l’abstinence réduit cet effet toxique de l’alcoolisme. Et dès huit semaines après le sevrage, le déséquilibre formation/résorption osseuse se corrige.
Les raisons pour lesquelles l’alcoolisme est associé à une augmentation de l’ostéoporose sont nombreuses : le manque d’activité physique, l’atteinte hépatique et probablement aussi un effet direct de l’alcool sur les ostéoblastes. Les fractures ostéoporotiques ne sont pas rares. Peter Malik et coll. (Innsbruck, Autriche) ont réalisé une ostéodensitométrie chez 53 malades alcooliques traités en clinique de désintoxication. On a examiné la colonne lombaire et le fémur proximal. Les résultats montrent que la densité minérale osseuse est réduite, même s’il n’y a pas de maladie hépatique. Et que les déséquilibres entre la formation et la résorption osseuse se réduisent au cours de l’abstinence. Enfin, l’exercice physique régulier se révèle « ostéoprotecteur ». Les protocoles de désintoxication devraient donc comporter des programmes d’entraînements physiques, estiment les auteurs. Par ailleurs, les récupérations osseuse et musculaire, si elles débutent tôt après le sevrage, prennent par la suite de longs mois, voire des années, pour être finalisées. Un processus de récupération qui a été sous-estimé dans les recherches sur la maladie alcoolique, tout comme les désordres neuronaux ou les troubles de la coordination, soulignent les auteurs.
Alcoholism : Clinical & Experimental Research, 14 septembre 2012.
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