FRÉQUENTES, LES DOULEURS articulaires de l’enfant ont des étiologies très variables allant des diagnostics les plus simples aux causes les plus rares et compliquées. L’examen clinique fondamental permet dans un premier temps de distinguer la douleur articulaire d’une douleur osseuse, musculaire ou tendineuse puis d’en préciser les caractéristiques : mode de début, horaire mécanique ou inflammatoire (se méfier des douleurs intenses avec réveils nocturnes évocatrices de pathologies malignes), durée, intensité, localisation, existence de signes associés, retentissement psychologique et fonctionnel. Dans un deuxième temps, l’examen clinique, toujours réalisé chez un enfant déshabillé, recherchera des signes objectifs : boiterie d’esquive par opposition à des démarches neurologiques, augmentation de volume des articulations, amyotrophie musculaire. Par la suite, l’examen consistera à palper et évaluer la mobilité active et passive de toutes les articulations douloureuses, à examiner le rachis et à réaliser un examen neurologique et vasculaire.
Parmi les étiologies de ces douleurs, on distingue les causes traumatiques (fractures, hémarthroses) et les causes orthopédiques.
Rhume de hanche, ostéochrondrite, épiphysiolyse.
Les trois causes classiques de douleur de hanche sont : le rhume de hanche d’évolution favorable en quelques jours, l’ostéochondrite primitive de traitement orthopédique et l’épiphysiolyse qui survient plus volontiers chez un adolescent en surcharge pondérale.
Parmi les causes rachidiennes, il ne faut pas méconnaître la hernie discale, la spondylolyse et la dystrophie épiphysaire de croissance ou maladie de sheuemann.
Dans un contexte fébrile, une arthrite septique doit être recherchée (douleur intense responsable d’une impotence fonctionnelle avec articulation rouge, chaude et gonflée) ainsi qu’une arthrite réactionnelle à distance d’un épisode infectieux viral ou bactérien.
Plus rarement, on peut retrouver des causes inflammatoires (arthrite juvénile idiopathique, spondylarthropathies et rhumatisme psoriasique), des causes tumorales (hémopathies, tumeurs osseuses) ainsi qu’une ostéoporomalacie juvénile.
Bien que leur existence soit toujours remise en question, les douleurs de croissance sont fréquemment rapportées. Elles sont volontiers nocturnes, touchent les membres inférieurs de façon bilatérale et cèdent à la prise de paracétamol ou sous la main de massages maternels en 30 à 60 minutes.
Certains examens complémentaires peuvent être indispensables pour exclure ou confirmer une cause organique grave : bilan immunologique, échographie des articulations, IRM et scintigraphie osseuse. Si aucune cause organique n’est mise en évidence, le but de la prise en charge sera de proposer une issue à cette douleur, sans surenchérir dans le traitement antalgique.
Entretiens de Bichat. D’après la communication de C. Ludwig ( Montpellier).
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