« En quantité consommée, les jeunes ne boivent pas plus et probablement pas moins qu’autrefois. En revanche, les modalités de consommation ont évolué vers beaucoup plus de discontinuité et à chaque épisode, des niveaux de consommation plus importants », note le Dr Alain Rigaud, président de l’ANPAA. « Le mode de consommation aigu de fin de semaine de type nordique tend à se généraliser », souligne le Pr Dubois, président d’Alliance prévention alcool qui désigne ainsi la « biture expresse » plus connue sous l’appellation « binge drinking ». C’est la recherche de l’ivresse pour l’ivresse, ce n’est même plus une consommation, commente-t-il.
La pratique du « binge drinking » s’est-elle massivement répandue chez les jeunes Français ? Renaud Bouthier, président d’Avenir Santé en doute et estime que le traitement médiatique de ce problème de santé publique a surtout créé un effet loupe sur ce phénomène « d’alcool défonce ». Plus fréquent selon lui depuis 2010 et les « apéros Facebook », la consommation nomade d’alcool par les jeunes sur la voie publique se généralise aujourd’hui en cette période de crise où ces derniers n’ont plus forcément les moyens de se rendre en bars et discothèques.
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