LES CONCLUSIONS d’une étude américaine ne doivent surtout pas amener à s’appliquer des patchs à la nicotine sans avis médical, et encore moins à se mettre à fumer… pour sa santé. En effet, L’équipe de Paul Newhouse, à Nashville, vient de constater que l’utilisation de ces fameux patchs destinés au sevrage tabagique, améliore les performances cognitives, chez des sujets atteints de troubles modérés de la cognition.
L’idée de l’étude est née de deux constats antérieurs. Tout d’abord, il avait été montré que la nicotine améliore les performances cognitives chez des fumeurs après sevrage. Ensuite, sur le court terme, elle agit positivement sur la mémoire de sujets atteints de maladie d’Alzheimer. D’où la mise en place d’une étude chez 74 patients atteints d’un trouble modéré de la cognition.
Ils ont été scindés en deux groupes l’un recevant un patch quotidien dosé à 15 mg de nicotine pendant 6 mois, l’autre utilisant un patch placebo. Ces participants, de 76 ans en moyenne, ont subi des tests mnésiques et de réflexion à l’inclusion, puis à 3 et 6 mois. À ce terme, dans le groupe effectivement traité, les investigateurs ont relevé un gain de 46 % sur la mémoire à long terme, alors que dans l’autre la chute était de 26 %. Aucun effet indésirable majeur n’a été relevé.
De nouvelles études cliniques restent à prévoir afin de confirmer des données et d’évaluer leur validité sur le long terme. Les auteurs pensent que la nicotine stimulerait certains neurorécepteurs impliqués dans la maladie d’Alzheimer.
Neurology, 10 janvier 2012.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?