En analysant 23 études longitudinales sur des sujets âgés de plus de 65 ans, une équipe montre que la consommation d’alcool à petites doses est associée à une réduction des des taux d’incidence de démence en général et de démence Alzheimer en particulier. L’étude ne permet pas de tirer de conclusions pour les démences vasculaires ni pour le déclin cognitif.
Au total, des entretiens assortis d’une évaluation cognitive ont été menés avec 3 327 patients, avec une réévaluation un an et demi plus tard (pour 84,8 %) puis trois ans plus tard (pour 73,9 %).
Les analyses univariées et multivariées montrent l’association significative entre une consommation légère à modérée (un à deux verres par jours) et une réduction de l’incidence des démences en général et de l’Alzheimer en particulier.
Il y a eu 217 diagnostics de démence, dont 111 cas d’Alzheimer. Étant donné les nombre de cas trop peu élevés, les autres sous-groupes de démences - démences vasculaires, n = 42, les types de démences d’étiologie connue (n = 14) et les démences d’étiologie inconnue (n = 50) -, n’ont pas été pris en compte dans les calculs.
Dans cette cohorte, 50 % des personnes étaient abstinentes, 24,8 % prenaient moins d’un verre (10 g/je) d’alcool, 12,8 % de 1 à 2 verres et 12,4 % plus de deux verres quotidiens.
Un petit sous-groupe de 25 participants répondaient aux critères de consommation nocive (60 g/j pour les hommes et 40 g/j pour les femmes). Deux personnes ont rapporté une très grosse consommation d’alcool : un homme (plus de 120 g/j) et une femme (plus de 80 g/j). Parmi ceux qui consomment de l’alcool, environ la moitié (48,6 %) ne boivent que du vin, 29 % n » boivent que de la bière et 22,4 % boivent différentes sortes d’alcool.
La consommation d’alcool est significativement associée au genre masculin, à un jeune âge, à un niveau d’éducation plus élevé, au fait de ne pas vivre seul et de ne pas être déprimé.
La question de l’effet en fonction du type de boisson alcoolisée demeure : la bière, le vin, les alcools forts ont-ils tous un effet similaire ?
Certaines études montrent un effet positif du vin seul, qui peut être dû soit à l’éthanol, à la mixture complexe contenue dans le vin ou à un mode de vit plus sain observé par ceux qui en consomment.
Age and Ageing, en ligne le 2 mars 2011.
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