POUR ACCOMPLIR des tâches motrices simples, le cerveau d’un sujet alcoolique doit « travailler plus dur ». C’est ce qu’ont découvert Baxter Rogers et son équipe de l’université Vanderbilt (Nashville, Tennessee), auprès de patients n’ayant pas encore de complications de leur intoxication chronique.
Pour parvenir à cette conclusion ils ont eu recours à l’IRM fonctionnelle auprès de 10 patients et autant de témoins sains. Installés dans la machine ils devaient réaliser une tâche simple de tapotement des doigts. Les régions plus spécialement analysées étaient le lobe frontal et le cervelet, impliquées dans cette activité.
Alors qu’ils étaient sevrés depuis 5 à 7 jours, les patients, pour parvenir au tapotement rythmique demandé, avaient moins recours au lobe frontal et au cervelet. Ils mettaient en action d’autres aires cérébrales pour compenser leur défaillance, invisible cliniquement.
Ce travail, qui demande à être confirmé auprès de plus grands nombres, met en évidence les recâblages neuronaux chez ces patients. Ce qui pourrait ouvrir la voie à des prises en charge mieux adaptées.
Alcoholism : Clinical & Experimental Research, édition avancée en ligne, 15 novembre 2011.
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