Alors que s’ouvre la 66e session de la région européenne de l’Organisation mondiale de la santé, l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) s’inquiète de la position de la France en matière d’alcool. À l’ordre du jour de cette session, qui rassemble, en Azerbaïdjan, les représentants des 57 pays membres, figure la définition d’une nouvelle politique européenne de la santé (« Santé 2020 ») et l’adoption de plans régionaux dont celui concernant l’alcool.
L’OMS rappelle que la consommation d’alcool en Europe est la plus importante au monde, avec une prévalence d’épisodes de consommation excessive touchant plus de 20 % des adultes. Selon l’ANPAA, la dernière réunion de travail préparatoire au plan Alcool « s’est soldée par ce qui semble bien être une situation de blocage. La responsabilité en reviendrait à la France qui s’est singularisée en proposant des amendements au projet de résolution à l’évidence inspirés par des considérations commerciales et économiques », indique l’association dans un communiqué. « La position française a soulevé des réactions très vives de la part de plusieurs États, particulièrement choqués par les amendements proposés ». L’un de ces amendements exigerait que les politiques de santé publiques soient établies sur des critères scientifiques. Un autre porterait sur l’exigence que les mesures adoptées dans les pays membres ne créent pas d’obstacles au commerce international.
L’ANPAA regrette que la France puisse proposer des amendements « aussi éloignés des politiques publiques en matière de prévention de l’usage nocif de l’alcool ». « Il n’est pas trop tard pour se reprendre », estime l’association.
La 66e session de l’OMS Europe, laquelle se tient du 12 au 15 septembre, sera suivie par le sommet des Nations-Unies, les 19 et 20 septembre à New York, qui doit également être consacré aux maladies non transmissibles.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?