Les Français donnés en exemple par les Britanniques ! C’est la loi Évin de 1991 qui nous vaut cette exceptionnelle reconnaissance. Une proposition de loi présentée par la parlementaire-médecin Sarah Wollaston recommande en effet de s’en inspirer pour lutter contre l’alcoolisme des jeunes. Ce que soutiennent, dans un éditorial du « British Medical Journal » (25 mars), le Pr Gerard Hastings et le Dr Nick Sheron.
La Grande-Bretagne a été horrifiée d’apprendre, il y a quelques jours, que treize enfants de moins de 13 ans avaient été soignés pour alcoolisme par le National Health Service entre 2008 et 2010, le plus jeune ayant… 3 ans. Seuls le Danemark et l’île de Man ont des chiffres plus élevés de binge drinking et d’ivresse chez les écoliers et les collégiens. Sur les 2 843 décès de 15-24 ans enregistrés en 2008 en Angleterre et dans le pays de Galles, près de 1 sur 4 était lié à l’alcool. Or, pour une livre consacrée à la prévention chez les jeunes, plusieurs centaines d’autres sont dépensées par les alcooliers pour les encourager à boire plus.
Comment combattre ce marketing ciblé sans nuire à la liberté de promouvoir un produit légal et acceptable pour les adultes s’il est consommé avec modération ? « Les Français ont trouvé la solution il y a vingt ans avec la loi Évin », disent les éditorialistes, qui soulignent « l’élégante simplicité » de la législation. « Avec la culture des cafés, la loi Évin est une innovation française dont le Royaume-Uni a besoin », plaident-ils encore. On n’a pas besoin de boire pour fêter ça.
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