COMME CHAQUE année depuis 1998, les Nations unies appellent le 26 juin à une Journée internationale contre les drogues. « Les usagers problématiques, soit 26 millions de personnes, représentent environ 0,6 % de la population mondiale adulte. L’héroïne, la cocaïne et les molécules synthétiques, malgré leurs effets ravageurs, avec 200 000 morts par an, n’ont pas de conséquences aussi graves que le tabac qui tue 5 millions de femmes et d’hommes et l’alcool 2,5 millions », fait remarquer l’ONU. En France, ces victimes sont au nombre respectivement d’une centaine pour ls drogues, de 60 000 et de 35 000 pour le tabac et l’alcool. De nombreux produits, licites ou interdits, constituent la planète drogues, à commencer, par les boissons alcooliques et le tabac, rappellent les spécialistes.
Dans le rapport publié à l’occasion de la journée, l’ONU relève que la consommation de cannabis et de cocaïne recule parmi les jeunes en fin d’études secondaires dans les pays développés, alors que l’utilisation des drogues de synthèse (amphétamines, ecstasy...) reste au même niveau. Quant aux marchés, ceux de la cocaïne, des opiacés et du cannabis sont stables ou en déclin mais une hausse de la production et de l’usage des drogues synthétiques est redoutée dans les pays en développement.
La campagne de communication du 26 juin, impulsée par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) reprend le slogan des deux années passées : « La drogue contrôle-t-elle ta vie ? Ta vie. Ta communauté. Pas de place pour la drogue ». En 2007, le message se déclinait sur le thème de laconsommation, en 2008 c’était la production et en 2009 il évoque le trafic illégal. « Aucun individu, aucune famille ou groupe ne peut être en sécurité lorsque les drogues prennent le contrôle... des corps et des esprits des consommateurs, lorsque les cartels et les cultures asservissent les agriculteurs et les trafics et crimes oppriment des populations. »
Une plateforme européenne.
En ce qui concerne le toxicomane, l’UNODC, qui travaille étroitement avec l’OMS, met l’accent sur le respect des droits de l’homme. Il convient d’apporter une aide à l’usager et de le réintégrer dans la société. « On ne doit pas (l’) incarcérer », affirme Antonio Maria Costa, directeur de l’Office.
De son côté, la direction générale Justice, liberté et sécurité de la Commission de Bruxelles lance, ce même jour, l’Action européenne sur la drogue , destinée à servir de plateforme aux intervenants dans ce domaine. Tout mouvement ou personne peut y adhérer en signant une déclaration (www.action-drugs.eu). Il s’agit d’un engagement à sensibiliser le public aux dangers liés à l’usage de drogues et à ses conséquences socio-économiques, à contribuer à la réduction des risques et à encourager à avoir une attitude responsable face à l’alcool et aux médicaments. Une démarche citoyenne qui peut se traduire, entre autres, par la distribution de dépliants, l’évocation du sujet avec des collègues et des proches, la constitution d’ateliers, le parrainage d’études ou l’aide à une campagne nationale.
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