Les industriels espéraient être davantage épargnés que l’an passé dans le budget de la Sécu. Patatras. L’industrie pharmaceutique sera le principal contributeur aux économies de la branche maladie. C’est près d’un milliard d’euros d’économies qui lui est demandée. Le gouvernement veut obtenir une baisse des prix de médicaments. Les produits sous brevet mais aussi ceux qui ont perdu leur brevet sont visés de même que les génériques dont le prix sera optimisé. Les industriels ont du mal à avaler la pilule, eux qui avaient cru voir une inflexion dans la politique du gouvernement à leur égard – le président de la République a effectué successivement deux visites cet été dans des laboratoires pharmaceutiques. Le LEEM (Les Entreprises du Médicament) s’inquiète des nouvelles économies demandées au secteur du médicament :
« L’industrie pharmaceutique vit ce PLFSS comme un reniement du conseil stratégique des industries de santé et du comité stratégique de filière, un reniement du rapport Gallois, et un reniement des rapports récents préconisant un retour aux équilibres par des réformes structurantes et équitablement réparties ».
Les laboratoires font valoir que « les baisses de prix demandées vont entraîner des exportations parallèles et accroître les risques de ruptures d’approvisionnement, au détriment des patients ».
Le GEMME (industriels du générique) dénonce « des mesures iniques et incohérentes ». L’association déplore que les baisses de prix sur les génériques s’élèvent à plus de 200 millions d’euros (soit 8 % des économies attendues) alors que ces derniers ne représentent que 2 % des dépenses de santé. Enfin, le G5, qui rassemble les grandes entreprises françaises de la santé, a estimé que « des pistes d’économies plus intelligentes que des baisses de prix arbitraires » auraient pu être mises en œuvre « pour préserver la production et l’emploi en France et moderniser le système de santé ».
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?