Voici un beau défi pour les tests IgE : d’une part, bon nombre de sujets atopiques sensibilisés peuvent manger des œufs ; d’autre part, alors que certains sujets ne sont allergiques qu’aux œufs crus, d’autres ne peuvent manger ni œuf cru ni œuf cuit.
Un tel défi a conduit l’équipe de A.H. Benhamou Senouf à entreprendre une nouvelle étude chez des enfants afin d’étudier les performances des tests IgE aux protéines de l’œuf, natives ou dénaturées.
Les sujets de l’étude étaient répartis en trois groupes :
– groupe A : sujets sensibilisés, mais cliniquement tolérants à l’œuf ;
– groupe B : sujets allergiques uniquement à l’œuf cru ;
– groupe C : sujets allergiques à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit.
Résultat : les auteurs ont observé une corrélation entre les titres d’IgE aux diverses protéines et le degré de l’allergie à l’œuf.
Ainsi, les dosages IgE permettent de faire la différence :
– entre les sujets allergiques à l’œuf cru et les sujets sensibilisés, mais cliniquement tolérants à l’œuf (seuil à 1,6 kU/L) ;
– entre les sujets allergiques à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit et les sujets sensibilisés, mais cliniquement tolérants (seuil à 4,1 kU/L).
Par ailleurs, il apparaît que :
– le test à l’ovalbumine native est le meilleur pour faire le diagnostic d’allergie à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit ;
– le test à l’ovomucoïde est le meilleur pour différencier l’allergie à l’œuf cru uniquement de l’allergie à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit.
Enfin, des tests séquentiels améliorent le diagnostic : c’est vrai quand, en plus du test IgE au blanc d’œuf natif, on dose l’IgE à l’ovalbumine native pour le diagnostic de l’allergie à l’œuf cru et à l’œuf cuit ; et l’IgE à l’ovomucoïde native pour faire la distinction entre allergie uniquement à l’œuf cru et allergie à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit.
« Le diagnostic d’allergie à l’œuf peut être amélioré de façon significative par l’utilisation d’un panel de tests IgE aux protéines de l’œuf sous forme native ou dénaturée. La précision peut être affinée en utilisant l’association de tests IgE », concluent les auteurs.
Dr Emmanuel de Viel
Benhamou Senouf AH et coll. Pediatr Allergy Immunol 2015 ; 26 : 12-7.
Un tel défi a conduit l’équipe de A.H. Benhamou Senouf à entreprendre une nouvelle étude chez des enfants afin d’étudier les performances des tests IgE aux protéines de l’œuf, natives ou dénaturées.
Les sujets de l’étude étaient répartis en trois groupes :
– groupe A : sujets sensibilisés, mais cliniquement tolérants à l’œuf ;
– groupe B : sujets allergiques uniquement à l’œuf cru ;
– groupe C : sujets allergiques à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit.
Ovomucoïde et ovalbumine
Chez tous ces enfants, on a dosé les IgE aux protéines du blanc d’œuf, soit sous forme native soit sous forme réduite et oxydée, l’ovomucoïde et l’ovalbumine.Résultat : les auteurs ont observé une corrélation entre les titres d’IgE aux diverses protéines et le degré de l’allergie à l’œuf.
Ainsi, les dosages IgE permettent de faire la différence :
– entre les sujets allergiques à l’œuf cru et les sujets sensibilisés, mais cliniquement tolérants à l’œuf (seuil à 1,6 kU/L) ;
– entre les sujets allergiques à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit et les sujets sensibilisés, mais cliniquement tolérants (seuil à 4,1 kU/L).
Par ailleurs, il apparaît que :
– le test à l’ovalbumine native est le meilleur pour faire le diagnostic d’allergie à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit ;
– le test à l’ovomucoïde est le meilleur pour différencier l’allergie à l’œuf cru uniquement de l’allergie à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit.
Enfin, des tests séquentiels améliorent le diagnostic : c’est vrai quand, en plus du test IgE au blanc d’œuf natif, on dose l’IgE à l’ovalbumine native pour le diagnostic de l’allergie à l’œuf cru et à l’œuf cuit ; et l’IgE à l’ovomucoïde native pour faire la distinction entre allergie uniquement à l’œuf cru et allergie à la fois à l’œuf cru et à l’œuf cuit.
« Le diagnostic d’allergie à l’œuf peut être amélioré de façon significative par l’utilisation d’un panel de tests IgE aux protéines de l’œuf sous forme native ou dénaturée. La précision peut être affinée en utilisant l’association de tests IgE », concluent les auteurs.
Dr Emmanuel de Viel
Benhamou Senouf AH et coll. Pediatr Allergy Immunol 2015 ; 26 : 12-7.
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