Classique
Une symptomatologie classique sur une période donnée.
Bien souvent, la floraison des graminées débute dans le Sud pour ensuite s’étendre à toute la France. Les facteurs climatiques jouent un rôle important tant sur la date d’apparition des pollens de graminées que sur l’intensité des symptômes. En effet, un temps chaud et venteux permet une dissémination plus importante des pollens. Le site du RNSA (www.rnsa.asso.fr ou www.pollens.fr) permet de réaliser le suivi du calendrier pollinique (RNSA : réseau national de surveillance aérobiologique qui collecte en période pollinique les données d’une cinquantaine de capteurs en France)
Les patients allergiques se plaignent d’une rhinite allergique invalidante souvent associée à une conjonctivite bilatérale et parfois à des signes respiratoires à type d’équivalent asthmatique ou de véritable crise d’asthme aiguë. Au fil des années, la symptomatologie peut s’aggraver et ce qui parfois était une gêne modérée peut altérer sévèrement la qualité de la vie quotidienne avec troubles du sommeil et de la concentration.
Les allergènes de pollens
Les techniques immunologiques permettent une meilleure connaissance des allergènes de graminées. Actuellement, on distingue plusieurs groupes d’allergènes, de 1 à 13. Certains groupes permettent une meilleure compréhension de l’allergie aux graminées : l’allergène majeur phlp1 est le plus représentatif pour l’instant d’une allergie aux pollens de graminées. La positivité phlp1 et phlp5 signe la confirmation d’une allergie à expression clinique et la désensibilisation spécifique a plus de chance d’être efficace chez ces sujets positifs. Les allergènes des groupes 7 et 12 traduisent pour leur part la trace d’une polysensibilisation pollinique probablement sans incidence clinique. Certains patients peuvent parfois présenter des réactions à d’autres groupes allergéniques avec la possibilité de réactions croisées. Le dosage des allergènes sous forme recombinante aide au diagnostic et à la prise en charge de la pollinose. Cette meilleure connaissance des fractions protéiques des allergènes est une avancée majeure qui permet à la pratique allergologique d’évoluer.
Qu’en est-il des allergies alimentaires ?
Des manifestations allergiques à type d’urticaire, d’dème ou de choc anaphylactique ont été décrites après l’ingestion de préparation de pelotes de pollens proposées en pharmacie ou en herboristerie ou de certains miels ou gelées royales préparées à base de pollens (on considère que 10 grammes de miel peuvent contenir 10 000 grains de pollens). Ce phénomène étant connu, on déconseille la consommation de ces produits chez les allergiques aux pollens de graminées.
Des allergies croisées aliments – pollens de graminées sont décrites avec l’arachide, la tomate, le melon, la pastèque, le piment, l’aubergine, le poivron. Le plus souvent, les manifestations polliniques précèdent les symptômes liés à l’allergie alimentaire croisée.
Traitement de la pollinose
Le traitement médical symptomatique est mis en place quelques semaines avant la date présumée de floraison. Il est poursuivi toute la saison concernée et varie en fonction des symptômes observés. L’injection d’un corticoïde retard n’a pas sa place dans le traitement préventif d’une pollinose. Le risque des effets secondaires à long terme doit en limiter au maximum l’utilisation.
L’immunothérapie spécifique est proposée par voie injectable ou par voie sous-cutanée initiée en fin d’année pour parvenir, à la saison suivante, à un traitement d’entretien administré à raison d’une injection par mois pendant trois à cinq ans. La dose mensuelle injectée est diminuée de moitié durant la saison pollinique concernée. La technique sublinguale est commencée en début d’année, prolongée durant environ six mois selon les protocoles et répétée pendant trois à cinq ans.
Réglementation
Nouvelle réglementation des allergènes polliniques.
Depuis janvier 2009, des extraits allergéniques ont été retirés du marché en particulier certains pollens de graminées céréalières. En France, deux laboratoires fabriquent des produits de désensibilisation : ALK Abello et Stallergenes. Ils proposent tous deux des extraits de graminées fourragères suivants : cynodon dactylon, dactyle, fétuque des près, phléole des près, flouve, houlque, ivraie, pâturin, mélange 5 graminées (dactyle, flouve, ivraie, pâturin, phléole), mélange 3 graminées (dactyle, phléole, ivraie). Et les graminées céréalières suivantes : seigle (Laboratoire Stallergenes), seigle et maïs (Laboratoire ALK Abello). Ces listes sont appelées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles demandes effectuées par les laboratoires auprès de l’AFSSAPS.
Allergologue, Amiens
Consulter les sites : www.allerdata.com et www.allergome.com
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