« Une poudre de cellulose appliquée par voie nasale est de plus en plus utilisée dans de nombreux pays comme traitement de la rhinite allergique, expliquent N. Åberg et coll. En 2009, poursuivent-ils, chez des enfants présentant une rhinite allergique aux pollens de bouleau, une étude conduite sur quatre semaines a montré une réduction des symptômes nasaux, même si les effets les plus notables ont été observés lors des journées de faible pollinisation. » C’est dans ce contexte que N. Åberg et coll. ont mis en place une nouvelle étude, réalisée cette fois dans l’allergie aux pollens de graminées chez des adultes.
Ce travail randomisé mené en double aveugle contre placebo et en groupes parallèles a été réalisé en mai 2013 chez 108 adultes (18-40 ans) présentant une rhinite allergique aux pollens de graminées. Les auteurs ont eu recours aux SMS pour, dans un sens, rappeler aux patients leur traitement et, dans l’autre, permettre aux patients de rapporter leurs symptômes.
Résultats :
– on a observé une réduction significative des scores de sévérité en ce qui concerne les éternuements, la rhinorrhée, l’obstruction nasale ainsi que les symptômes oculaires et les symptômes touchant les voies respiratoires basses. Cela que les signes soient pris isolément ou dans leur ensemble (p < 0,001) ;
– l’efficacité a été confirmée (p < 0,001) par les patients en consultation de suivi ;
– aucun effet secondaire cliniquement significatif n’a été signalé.
Ainsi, dans ce travail, la poudre de cellulose par voie nasale a procuré une protection significative contre tous les symptômes de la rhinite allergique, à la fois au niveau des voies respiratoires hautes et des voies respiratoires basses pendant la saison des pollens de graminées, dans une population adulte. « Le niveau d’efficacité est en faveur de l’utilisation de ce produit comme choix précoce dans le traitement de la rhinite allergique », concluent les auteurs.
Un commentaire associé sur le site www.allergique.org fait remarquer que la population de l’étude est relativement peu importante et que la référence utilisée pour prouver l’efficacité d’un traitement – les chambres à pollens – n’a pas été utilisée.
Dr Emmanuel de Viel
Åberg N et coll. Int Arch Allergy Immunol 2014 ; 163 : 313-8.
Consulter le site www.allergique.org
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