« La prévalence de l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) est de l’ordre de 2 à 7 %, le lait de vache étant l’allergène, et le premier !, le plus au contact d’une peau rendue plus perméable par un eczéma, porte d’entrée des protéines sensibilisantes, le début de la marche allergique », décrit le Pr Christophe Dupont, pédiatre à l’hôpital Necker (Paris).
Les symptômes de l’APLV sont peu spécifiques, cutanés, digestifs et/ou respiratoires. Lorsque le lait de vache pose problème, il s’agit toujours d’allergie, un phénomène immunologique, et non d’intolérance. Cette allergie peut être IgE-médiée et elle se traduit par une réaction immédiate, un choc anaphylactique. Dans 80 % des cas, elle est non IgE-médiée et les symptômes, retardés, sont digestifs, cutanés et/ou respiratoires : régurgitations, nausées, vomissements, etc., présents dans 50 à 60 % des cas ; eczéma, urticaire, etc., dans 50 à 70 % des cas ; enfin, rhinite, toux sifflante, etc., dans 20 à 30 % des cas.
À terme, faute de prise en charge, la croissance staturo-pondérale du nourrisson est compromise, et ce, durablement, si le diagnostic a été porté avec retard. Celui-ci est évoqué sur les symptômes ; il est confirmé par la biologie, voire un test de provocation orale, lorsque l’allergie est IgE-médiée. Une suspicion d’APLV non IgE-médiée est étayée, après un patch test au lait (moyennement sensible et peu spécifique avant 6 mois), par le test d’éviction, sur 2 à 4 semaines, puis réintroduction des PLV. Si éviction des PLV il doit y avoir, les HPP sont indiqués en première intention, efficaces dans 90 % des cas d’APLV. Pour les 10 % de nourrissons résistants aux HPP, allergiques même à leurs épitopes, le recours est alors une formule d’AA, sur prescription initiale par un spécialiste de l’APLV, le médecin traitant prenant le relais. La formule AminA de Novalac a été comparée au Neocate dans une étude, Sympal*, multicentrique randomisée en double aveugle sur 3 mois. Le symptôme dominant de l’APLV, cutané, digestif ou respiratoire, avait disparu à trois mois pour 76 % des nourrissons ayant pris AminA (contre 52 % Néocate). Même constat pour la sécheresse cutanée de 75 % des enfants Novalac, contre 42 % des enfants Neocate. Ou pour les selles symptomatiques de 100 % des nourrissons avec la formule Novalac, de 71 % avec Neocate. Le produit est composé de tous les acides aminés élémentaires et d’un épaississant (un complexe gélifiant de pectines, amidon et xanthane), de DHA (Acide DocosaHexahénoïque) et de calcium. « Il permet un rattrapage du retard staturo-pondéral », observe le Pr Dupont. Son prix de vente est égal au prix défini sur la LPPR, pour un faible “reste à charge". »
* Christophe Dupont et al. Safety of a new amino acid formula in infants allergic to cow’s milk and intolerant to hydrolysates. JPGN-Volume 61, Number 4, October 2015
D’après la conférence Novalac
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