L’acupuncture réduirait les bouffées de chaleur et améliorerait la qualité de vie des femmes traitées par hormonothérapie pour un cancer du sein, selon une étude publiée dans la revue Cancer. Environ 80 % des patientes traitées en seraient affectées, ce qui peut altérer leur observance.
Pour ce travail, quelque 158 femmes avec un cancer du sein de stade 0 à 3 ont été incluses à travers trois essais parallèles, randomisés, aux États-Unis (78), en Chine (40) et en Corée du Sud (40). La moitié recevait 20 sessions d’acupuncture sur 10 semaines puis arrêtaient, tandis que le groupe contrôle ne recevait de l’acupuncture qu’après les soins classiques (entre les semaines 10 à 20) et à moindre intensité (une fois par semaine).
Un accompagnement au long cours pour les femmes répondeuses
Résultat de l’analyse poolée : à dix semaines, 64 % des participantes du premier groupe connaissaient une réduction du nombre et de l’intensité des bouffées de chaleur, contre seulement 18 % dans le groupe contrôle. Elles témoignaient d’une amélioration plus significative de leur qualité de vie. Entre les semaines 10 à 20, si les scores ne changeaient pas dans le premier groupe, les participantes du groupe contrôle qui démarraient des séances hebdomadaires d’acupuncture ont vu leurs symptômes s’améliorer par rapport à la semaine 10.
« En améliorant les effets secondaires, notre approche permet aux patientes de continuer plus facilement à prendre leurs médicaments, commente l'auteur principal Weidong Lu, du Dana-Farber Cancer Institute. En pratique, les patientes pourraient commencer par une courte période d’essai pour évaluer leur réponse au traitement, et en cas de résultats positifs, elles peuvent s’engager dans un programme à long terme, toute la durée de leur hormonothérapie ».
Lu W. et al., Cancer, 2024. https://doi.org/10.1002/cncr.35374
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