UNE NOUVELLE option thérapeutique a été testée, aux États-Unis, chez des patients atteints d’un cancer de la prostate métastasé, rebelle à l’hormonothérapie : une vaccination thérapeutique. Les premiers résultats se montrent encourageants tant par la survie prolongée que par la tolérance.
L’équipe de Philip Kantoff (Boston) a proposé à 122 patients de recevoir soit un vaccin créé à partir de poxvirus, soit un placebo. Ils étaient 82 à bénéficier des injections combinant des virus atténués, génétiquement modifiés pour produire un PSA légèrement irrégulier, et trois molécules destinées à booster l’action contre les cellules cancéreuses. Les 40 autres ont reçu le placebo.
Le bilan publié dans le « Journal of Oncology » a été réalisé au bout de trois ans. À ce stade 30 % des hommes effectivement traités étaient toujours en vie contre 17 % du groupe placebo. La survie médiane du groupe vaccin était de 24,5 mois contre 16 mois, soit une prolongation de vie de 8,5 mois.
En outre, précise l’équipe, la tolérance a été bonne. Peu de participants ont rapporté asthénie, fièvre ou nausées.
Les conclusions satisfaisantes de cet essai limité en nombre ont incité les médecins américains à prévoir un essai de phase III incluant 600 patients.
Journal of Clinical Oncology, édition avancée en ligne le 25 janvier 2010.
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