CHEZ LES HOMMES, on estime à 203 100 le nombre de nouveaux diagnostics de cancer en métropole en 2010, contre 197 700 l’année dernière. Petite augmentation également chez les femmes, avec une incidence estimée à 154 600, contre 149 200. Quant au nombre de décès, il serait un peu en baisse pour les hommes (84 700 contre 85 300) et un peu en hausse pour les femmes (62 100 contre 61 900).
Avec 71 600 nouveaux cas estimés en 2010, le cancer de la prostate reste de loin le plus fréquent chez l’homme, avant le cancer du poumon (26 900 cas) et le cancer colo-rectal (21 100 cas). Il est au troisième rang pour la mortalité, avec 8 800 décès, derrière celui du poumon (21 100 décès) et celui du colon-rectum (9 200 décès).
Pas de bouleversement non plus dans la hiérarchie des cancers féminins : le sein est le plus touché (71 600 nouveaux cas), là encore loin devant le colon-rectum (18 900) et le poumon (10 000). Le cancer du sein est aussi le plus meurtrier, avec 11 300 décès prévisibles en 2010, mais, souligne l’InVS, la mortalité diminue depuis près de 15 ans. Au contraire de celle liée au cancer du poumon, qui ne cesse de progresser (7 700 décès), en même temps que son incidence.
Ces projections sont issues d’une modélisation statistique de différentes données, celles des registres jusqu’en 2005 et celles de la mortalité jusqu’en 2007. Pour chaque type de cancer, un groupe d’épidémiologistes a retenu le scénario le plus plausible parmi trois possibles d’évolution des tendances les plus récemment observées.
Pour le cancer de la prostate, par exemple, le scénario repose sur une hypothèse de stabilisation de l’évolution de l’incidence entre 2005 et 2010 : l’augmentation, de 8,5 % par an entre 2000 et 2005 est liée au dépistage par le dosage du PSA et une grande partie des cancers devrait à présent être diagnostiquée. L’hypothèse de stabilisation a été également retenue pour le cancer du sein « dans l’éventualité de la diminution de la prescription des traitements hormonaux substitutifs de la ménopause ».
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