Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) participe à la semaine européenne du cancer du col de l’utérus, troisième du nom, organisée du 18 au 24 janvier à l’initiative de l’ECCA (European Cervical Cancer association). Le mercredi 21, de 9 à 19 heures, le Collège mettra à la disposition du public un numéro de téléphone Indigo (0,12 euros la minute), le 0820.366.110. De jeunes gynécologues-obstétriciens, mobilisés par le CNGOF et l’AGOF (Association des gynécologues-obstétriciens en formation) répondront aux questions des jeunes filles et de leurs mères sur toutes les questions relatives aux infections par papillomavirus, à la vaccination et à la surveillance.
Le cancer du col de l’utérus est, avec 470 000 nouveaux cas par an dans le monde, le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme. En France, avec 3 068 cas estimés en 2005, il se situe au 10 e rang des cancers féminins, un classement recul grâce au dépistage régulier par frottis cervico-vaginal ; cette même année, il a été responsable de 1 067 décès (source Institut du cancer).
Des freins encore nombreux.
Les vaccins anti-HPV, désormais recommandés pour les jeunes filles de 14 ans et conseillés pour les 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapport sexuel ou dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle, suscitent de nouveaux espoirs. Mais, note le CNGOF, « la recrudescence d’informations, parfois inexactes » suscite des questions du grand public et les freins au dépistage et à la vaccination « restent encore nombreux ».
Une enquête réalisée en juin par BVA Healthcare auprès de jeunes filles de 14 à 23 ans non vaccinées le montre notamment : plus de 6 sur 10 ne se sentent pas concernées par le risque de cancer du col ; les plus jeunes perçoivent mal l’utilité du frottis et appréhendent l’examen ; les femmes plus âgées acceptent plus facilement le dépistage mais ne le poursuivent pas régulièrement ; quant au vaccin, les craintes portent surtout sur le manque de recul, l’efficacité, l’innocuité, le schéma vaccinal ou le remboursement.
D’où l’opération d’information du Collège, qui souhaite, outre le respect des recommandations vaccinales, la mise en place d’un dépistage organisé des lésions cervicales. En suivant les préconisations de l’ANAES (Agence d’accréditation et d’évaluation en santé, devenue Haute Autorité de santé) : un frottis tous les trois ans après deux frottis normaux à un an d’intervalle chez les femmes de 25 à 65 ans ayant une activité sexuelle.
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