ON SAIT QUE le financement de la recherche est souvent une mosaïque dans laquelle les contributions associatives et privées sont loin d’être anecdotiques. C’est ainsi que La Ligue contre le cancer accorde 18 millions d’euros au soutien des laboratoires, plus de 7 millions à la recherche auprès des malades et 6,8 millions d’euros au soutien aux jeunes chercheurs. En particulier, La Ligue a développé un partenariat avec la Fédération Nationale des centres de lutte contre le cancer et elle soutient la création de plateformes de recherches régionales de recherche clinique.
Concrètement, 96 équipes ont été labellisées sur l’ensemble du territoire en 2007, le soutien attribué étant alloué pour une durée de trois ans, cela afin d’offrir aux équipes une certaine sécurité dans le financement. Par ailleurs, la Ligue a financé plus de 500 allocations doctorales et post-doctorales. Elle participe à des actions de recherche épidémiologique et elle organise des actions plus ciblées comme « Adolescent et cancer » ou encore le programme « Cartes d’identité des tumeurs » (CIT), initiative totalement originale et qui a pour objectif de promouvoir une prise en charge personnalisée.
Autre originalité qu’il faut saluer, l’importance jouée par les comités départementaux, cela à tous les niveaux : sur les 33 millions d’euros alloués par La Ligue à la recherche, 24 millions proviennent des comités départementaux et 9 millions du siège.
Montpellier, au cur de la recherche en cancérologie.
L’Hérault et la région de Montpellier sont à ce titre relativement exemplaires, ce qui n’est pas surprenant quand on sait que le comité départemental est toujours présidé par le Pr Henri Pujol. Ceci expliquant cela, Montpellier est très certainement un pôle d’excellence pour la recherche en cancérologie avec quelque 600 personnes travaillant sur le cancer, réparties entre différents laboratoires, organismes et hôpitaux, sans oublier une bonne collaboration avec le secteur privé locorégional.
Comme l’a rappelé le Pr Jean-Marie Blanchard (CNRS UMR 5535), les thématiques phares de la recherche montpelliéraine sont très diversifiées : cycles cellulaires, instabilité génomique, épigénétique, contrôle de la réplication de l’ADN, hormones et cancers, épissage de l’ARN, déterminisme cellulaire et signalisation. Une recherche qui est solidement adossée à des plateformes technologiques, qu’il s’agisse de cytométrie et de tri cellulaire, d’imagerie cellulaire, de modèles animaux, de protéomique ou de transcryptomique et de génomique.
Regroupées dans le cadre de Montpellier Cancer, toutes les structures impliquées bénéficient d’une bonne coordination, ce qui permet d’optimiser les complémentarités entre les équipes et de renforcer les interactions et collaborations entre recherches expérimentales et cliniques.
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