À l’occasion du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco) qui s’est tenu à Chicago du 3 au 7 juin, des premières données concernant le vaccin TG4050 de la société de biotechnologie Transgene ont été présentées sous la forme d’un poster. Il s’agit des résultats de deux essais multicentriques de phase 1, l’un dans le cancer de l’ovaire, après chirurgie en première ligne et thérapie adjuvante, et le second dans le cancer de la tête et du cou HPV négatif, après chirurgie et thérapie adjuvante.
« Ces nouvelles données confirment la capacité de ce vaccin à induire des réponses immunitaires fortes, ciblant les mutations propres à chaque patient et pouvant se traduire par un bénéfice clinique pour les patients », résume Transgene.
Le vaccin, à vecteur viral, est individualisé pour chaque patient grâce à la plateforme myvac qui combine séquençage génétique et intelligence artificielle. Il permet de renforcer la réponse immunitaire des patients en ciblant une sélection de néoantigènes de la tumeur. « Les néoantigènes sont la résultante de l’histoire naturelle d’un certain nombre de cancers, dans lesquels s’installe une instabilité génétique à l’origine de mutations, expliquait au « Quotidien » le Pr Jean-Pierre Delord, co-investigateur de l’essai de phase 1 dans les cancers ORL, au moment de son lancement début 2021. Ces mutations peuvent entraîner la production de protéines anormales, dont des fragments se retrouvent à la surface des cellules tumorales. Ce sont les néoantigènes de la tumeur, capables d’être reconnus par les défenses immunitaires. »
Réponse cellulaire T contre les néoantigènes
L’analyse s’appuie sur un total de huit patients : quatre ayant un carcinome ovarien récidivant, trois un carcinome épidermoïde de la tête et du cou en rémission complète et un autre un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant. Au total, Transgene prévoit de traiter 13 patients dans l’essai sur le cancer de l’ovaire et 30 dans celui tête et cou.
Le vaccin a induit des réponses immunitaires cellulaires T spécifiques contre des néoantigènes et des premiers signes d’activité clinique ont été observés chez plusieurs patients traités, caractérisés par une activité antitumorale durable et prometteuse, rapporte Transgene. Les données montrent aussi que TG4050 est sûr et bien toléré.
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