Après le finastéride, un autre inhibiteur de la 5-alpha réductase prescrit dans l’hypertrophie bénigne de la prostate, le dutastéride, vient de prouver qu’il diminue le risque de cancer de la prostate. La baisse du risque relatif serait ainsi de 28 % pour une dose quotidienne de 0,5 mg/jour, selon une étude américaine menée sur 4 ans chez 6 729 hommes à risque de cancer de la prostate. Dans cet essai randomisé, double aveugle et contrôlé versus placebo, 659 cancers ont été détectés dans le groupe dutastéride (n=3 305) contre 858 dans le groupe placebo (n=3 424).
Étaient inclus les sujets considérés à haut risque, c’est-à-dire âgés de 50 à 75 ans, ayant un taux de PSA compris entre 2,5 et 10,0 ng/ml et ayant eu une biopsie prostatique négative dans les 6 mois précédents. Des biopsies de surveillance étaient réalisées à 2 et 4 ans. La survenue d’effets secondaires était comparable aux études précédentes pour hypertrophie bénigne de la prostate. De rares cas de troubles sexuels ont été observés dans les premiers mois de traitement. L’incidence des insuffisances cardiaques était augmentée dans le groupe dutastéride par rapport au placebo.
N Engl J Med, 362; 13, 1192-1202, 1er avril 2010.
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