BIVER et coll. ont suivi 228 patientes atteintes de cancer du sein non métastatique et sous antiaromatases. Les données précédant l’introduction du traitement révélaient que 20 % des sujets étaient ostéoporotiques, 45 % ostéopéniques. La vitamine D dosée chez une centaine d’entre elles révélait une carence profonde chez 25 % et une insuffisance chez 56 %. Par ailleurs, le risque d’ostéoporose induite par les antiaromatases est actuellement bien établi. Ces patientes nécessitent donc une surveillance et une prise en charge rigoureuse. Ainsi les auteurs notaient qu’une coprescription d’un bisphosphonate (20 % des patientes) prévenait la perte osseuse et limitait l’augmentation des CTX sériques.
Dans cette même communication, les auteurs ont fait mention de près de 48 % d’arthralgies et de 7 % de myalgies. Ces effets secondaires étaient à l’origine de près d’un tiers des switchs et un tiers des arrêts précoces de traitements. La survenue d’arthralgies s’associait à l’apparition de bouffées vasomotrices (p = 0,027). Cependant dans une autre étude (K. Briot et coll.), un quart des femmes avaient des arthralgies avant même la mise sous traitement tandis que 30 % des patientes développaient des arthralgies sous inhibiteurs de l’aromatase. Aucune corrélation échographique n’a pu être établie entre les douleurs et d’éventuelles synovites ou ténosynovites.
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