LE DÉPISTAGE organisé du cancer du sein, généralisé à l'ensemble du territoire en 2004, concerne de plus en plus de femmes : le taux de participation est en constante augmentation (40,2 % en 2004 ; 44,8 % en 2005 ; 49,3 % en 2006 ; 50,8 % en 2007). Les dernières données publiées par l'Institut de veille sanitaire (InVS), confirment cette tendance : en 2008, 52,5 % de la population cible s’est fait dépister, soit près de 2 285 000 femmes. Sur la période 2007-2008, environ 4,5 millions de femmes qui ont été dépistées. « Malgré l’introduction de la mammographie numérique dans le programme en 2008, la progression entre 2007 et 2008 marque le pas », estime toutefois l’InVS.
De grandes inégalités régionales.
La référence européenne pour le taux de participation est d’au moins 70 %. La participation au dépistage organisé est toujours inégale selon les régions. Certaines présentent, pour la période 2007-2008, des taux de participation supérieurs à 60 % (Aquitaine, Bretagne, Champagne-Ardenne, Limousin et Pays de la Loire) tandis que d'autres ont des taux inférieurs à 40 % (Île-de-France, Corse). Un seul département, la Haute-Vienne, a réussi à dépasser au cours des années 2007 et 2008. Dans 6 départements (Cher, Loire-Atlantique, Maine et Loire, Morbihan, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques), le taux est compris entre 65 et 70 % et dans 17 autres, entre 60 et 65 % sur la période de deux ans. C’est à Paris que le taux de participation au dépistage organisé le plus faible (27,1 %).
« Il est particulièrement important de convaincre les femmes qui ne font jamais de mammographie, mais également celles qui les font en dehors du programme et qui ne profitent pas de la qualité offerte par le dépistage organisé accessible gratuitement », souligne l’InVS. En effet, un nombre encore trop important de mammographies se fait en dehors du programme organisé (au moins 10 % de la population cible).
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