PLUSIEURS thématiques majeures seront mises en avant lors du prochain congrès de l’Association française d’urologie (AFU) qui aura lieu du 18 au 21 novembre 2009* sous la présidence du Pr Guy Vallancien : les cancers, bien sûr, dont la prise en charge a connu des avancées significatives au cours des dernières années, mais aussi la transplantation rénale à l’heure de la pénurie d’organes et les troubles de l’éjaculation.
En onco-urologie, on s’oriente vers des traitements « à la carte » en fonction des caractéristiques moléculaires des tumeurs et du profil des patients. C’est notamment le cas dans le cancer de la prostate pour lequel la démarche thérapeutique actuelle inclut la distinction entre les formes indolentes/agressives et sporadiques/familiales dans le cadre d’un interrogatoire plus systématisé. Outre le développement des thérapies ciblées, de la chirurgie mini-invasive et des traitements focaux – en cours –, s’annonce l’ère de la chimioprévention qui repose sur la détection des patients à risque en fonction de leur carte génétique.
Plus de donneurs potentiels.
En transplantation rénale, plusieurs pistes sont explorées pour répondre à la demande croissante d’organes dans un contexte où seulement 30 % des besoins sont satisfaits. On pourrait ainsi réaliser davantage de prélèvements sur donneurs décédés de mort encéphalique (rare en France), en sachant qu’il s’agit de donneurs plutôt âgés. Une autre approche serait d’augmenter le nombre de greffes à partir d’un donneur vivant (7 % en France contre 40-50 % aux États-Unis) ; une pratique dont on sait toutefois qu’elle est cinq fois plus chronophage qu’une transplantation habituelle. Le développement de prélèvements sur donneurs décédés par arrêt cardiaque, mise en place en France il y a deux ans (programme pilote), représente une voie fondamentale. L’amélioration de la conservation du greffon fait aussi partie des réponses à la pénurie.
Dans le domaine de l’andrologie, les données qui seront abordées lors du congrès concernent en particulier l’éjaculation prématurée avec sa nouvelle définition élaborée par l’International Society for Sexuel Medicine et les progrès dans la compréhension des mécanismes physiologiques de l’éjaculation qui sont à l’origine de nouveaux traitements médicamenteux, l’un annoncé en France en 2010 (dapoxétine) et les autres en cours de développement (tempe, tramadol).
Enfin, sur le plan professionnel, les urologues se préoccupent de la qualité de leurs pratiques comme le confirme l’engagement de l’AFU dans un programme pilote avec la Haute Autorité de santé (HAS) portant sur le traitement du cancer de la prostate.
* Palais des Congrès, porte Maillot, Paris.
Conférence de presse de l’AFU avec les Prs et Drs Pascal Rischmann (Toulouse), Morgan Roupret (Paris), Xavier Rébillard (Montpellier), Benoît Barrou (Paris) et Stéphane Droupy (Nîmes).
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