CHERCHEURS, médecins, gestionnaires… : les premières Rencontres de la cancérologie française (RCFr 2008) ont pour ambition de rassembler l’ensemble de la communauté cancérologique, par-delà les clivages et les différences. Une communauté qui fait preuve à la fois d’adaptation et de mobilisation, à l’occasion du plan Cancer, et veut s’affirmer comme une force de progrès et d’innovation.
Les rencontres, qui devraient être ouvertes par Roselyne Bachelot, seront l’occasion d’envoyer plusieurs signaux forts. Trois messages clefs sont à retenir. La cancérologie n’avancera qu’avec la mobilisation de l’ensemble des professionnels, les seules initiatives politiques ne suffiront pas. Deuxième message : la cancérologie évoluant vers des traitements de plus en plus personnalisés, il faut adapter les modes d’organisation en conséquence. Enfin, il est nécessaire de mettre en place dans les territoires de santé des coopérations entre les acteurs. « Il y a de la place pour tout le monde, mais nous avons un problème de coordination et de masse critique », martèle le Pr Tursz.
La mobilisation des spécialistes français de toutes les disciplines témoigne d’une volonté de faire avancer le traitement de la maladie de façon synergétique, de réfléchir d’une manière ouverte à la meilleure prise en charge dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire. Le challenge, aujourd’hui, est d’aller vers un traitement individualisé, à la carte. Pour chaque malade, il faut déterminer les cibles à atteindre et les médicaments à utiliser. Une révolution culturelle !
Il s’agit de « sélectionner la meilleure thérapeutique pour les patients », insiste le Pr Véronique Trillet-Lenoir (Hospices civils de Lyon), qui cite l’exemple de la mutation du KRas, qui rend résistants les patients souffrant de cancer colo-rectaux métastatiques.
La cancérologie de demain, c’est un traitement personnalisé, des médicaments intelligents et la guérison de malades métastatiques.
Recherche, management.
Lors de ces rencontres, il sera bien entendu beaucoup question de recherche, une recherche qui a beaucoup progressé ces dernières années avec la connaissance de « l’intimité » de la cellule cancéreuse et la mise au point de thérapies ciblées. Il faut un continuum entre les soins et la recherche. C’est tout l’objet de la recherche translationnelle.
Le management sera également à l’ordre du jour. De nombreux ateliers seront consacrés aux dernières évolutions managériales : T2A en cancérologie, nouveaux métiers, systèmes d’information.
L’actualité ne sera pas non plus absente, avec des débats qui porteront sur la future loi Hôpital, Patient, Santé et Territoire. La cancérologie a joué dans ce domaine, comme ailleurs, un rôle de premier plan à travers la réflexion sur les pôles régionaux de cancérologie.
Un rendez-vous à ne pas rater, où il s’agira pour la communauté cancérologique française de mettre une nouvelle fois en valeur « l’excellence française » en cette année de Nobel.
Renseignements et inscriptions sur le site de « Décision santé » : www.decisionsante.com.
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