LES ACCIDENTS vasculaires cérébraux touchent 150 000 personnes chaque année et, dans trois quarts des cas, les victimes en gardent des séquelles. L’AVC est une très grande urgence médicale, du fait de sa survenue brutale, de sa gravité et de la possibilité d’améliorer l’état du patient grâce à un traitement immédiat. C’est ce que souhaitent expliquer au public, en cette journée mondiale, la Société française neurovasculaire (SFNV), l’ensemble du corps médical et le ministère de la Santé.
Pour Agir Vite pour le Cerveau – autre traduction du sigle AVC –, il faut connaître les symptômes : paralysie ou engourdissement brutaux d’un côté du corps, difficultés soudaines à parler ou à comprendre, diminution très brutale de la vision d’un il sont les signes qui doivent alerter, même s’ils régressent en quelques minutes.
Le bon réflexe est d’appeler le 15. Les affiches apposées à l’initiative de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, dans les réseaux nationaux et locaux, les pharmacies, les cafés, les hôtels et les restaurants, le souligneront : « Vous ressentez brutalement une faiblesse d’un côté du corps - Composez vite le 15 ».
L’enjeu de santé publique n’est pas mince : les maladies vasculaires cérébrales sont la première cause de handicap de l’adulte en France, la première cause de décès chez les femmes et la deuxième cause de démence après l’Alzheimer. Selon une étude de 2005, le vieillissement de la population pourrait entraîner une hausse de 28 % de ces pathologies entre 2000 et 2020 – pour autant, les AVC ne touchent pas que les personnes âgées et un quart des patients ont moins de 65 ans. Sans oublier le coût de la prise en charge, évalué dans un rapport 2007 de l’OPEPS (Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé) à 10,7 % des dépenses de santé.
Roselyne Bachelot en est consciente, qui doit proposer à la fin de l’année, en s’inspirant du rapport du Dr Élisabeth Fery-Lemonier, un plan d’action 2010-2014.
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