LA CARENCE EN vitamine D semble être un facteur de risque cardio-vasculaire et rénal. Mais on ne connaît pas aujourd’hui les éventuels effets d’une supplémentation sur ce risque.
La carence en vitamine D est relativement fréquente. Une étude épidémiologique réalisée sur plus de 15 000 sujets aux États-Unis (1) montre qu’elle augmente avec l’âge, qu’elle est plus importante chez la femme que chez l’homme et chez les populations noires et hispaniques. En outre, elle est souvent associée à l’obésité, à l’HTA et au diabète de type 2. Mais des taux faibles ne prédisent pas de la survenue d’une hypertension dans le futur (2). L’étude de Framingham est également très intéressante car elle a comparé, en fonction du taux de vitamine D, la survenue d’événements cardio-vasculaires chez les sujets hyper- et normotendus. Elle a révélé une plus grande incidence de ces événements chez les hypertendus carencés. On peut également parler de risque rénal, puisqu’une protéinurie est volontiers associée à une carence en vitamine D et que la dégradation de l’insuffisance rénale est plus rapide chez le sujet carencé (1).
En résumé, si la carence en vitamine D est fréquemment associée à un risque cardiovasculaire, à une hypertension et à un risque rénal, on ne connaît pas aujourd’hui les effets d’une supplémentation sur ces risques. Des études devraient être initiées en ce sens.
D’après la communication du Pr Jean Pierre Fauvel (Lyon)
(1) Martin D et coll. Prevalence of Cardiovascular Risk Factors and the Serum Levels of 25-Hydroxyvitamin D in the United States. Arch Intern Med 2007;167(11):1159-65.
(2) Jorde R et al. Serum 25-Hydroxyvitamin D Levels Are Strongly Related to Systolic Blood Pressure But Do Not Predict Future Hypertension. Hypertension 2010; 55:792-98.
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