COVERAM est l’association de deux médicaments de référence, le périndopril arginine et l’amlodipine. Coveram sera d’emblée disponible sous la forme de quatre dosages : Coveram 5/5, 10/5, 5/10 et 10/10, les premiers chiffres se rapportant aux dosages du périndopril, les seconds à ceux de l’amlodipine. Quel que soit le dosage prescrit, la posologie est toujours la même à 1 cp par jour. Cette association médicamenteuse est la seule avec la double indication : hypertension artérielle et insuffisance coronaire stable.
Efficace sur la mortalité totale.
La complémentarité des deux principes actifs et leur synergie d’action permettent d’atteindre la pression artérielle (PA) cible. L’étude STRONG a évalué les effets pharmacologiques de l’association périndopril et amlodipine chez 1 250 patients ayant une HTA de grade 2. Parmi eux, près de 33 % n’étaient pas traités et 40 % étaient déjà sous monothérapie. Au bout de huit semaines, la PA systolique (PAS) était diminuée de 42 mmHg, la PA diastolique (PAD) de 23 mmHg. Chez les hypertendus les plus sévères, l’abaissement tensionnel était plus marqué, avec une diminution de 63 mmHg pour la PAS et de 29 mmHg pour la PAD.
Coveram est une association qui a apporté la preuve directe de son efficacité sur la morbimortalité. Dans l’étude ASCOT portant sur plus de 19 200 sujets hypertendus âgés de 40 à 79 ans, avec au moins 3 facteurs de risque cardiovasculaires, (HTA à l’inclusion ›160/110 mmHg), la supériorité de Coveram sur l’association bêtabloquant/thiazidique a même conduit à arrêter prématurément l’essai. À baisse tensionnelle équivalente, la mortalité totale était significativement plus faible (-11 %) dans le groupe traité par Coveram avec également une diminution de 24 % du risque relatif de mortalité cardiovasculaire.
Une action sur la PA centrale.
Comment expliquer les bénéfices de Coveram sur la mortalité totale et la morbimortalité cardio-vasculaire ? La raison en est une action au niveau de la PA centrale. « À baisse tensionnelle périphérique équivalente, Coveram diminue davantage la mortalité cardio-vasculaire, comme l’a montré l’étude ASCOT », explique le Pr Athul Pathuk, cardiologue au CHU de Toulouse. « Ce que nous apprend également cette étude, c’est que Coveram diminue la PA centrale avec une différence significative. Depuis plusieurs années, la PA centrale est pressentie comme étant un marqueur plus fiable du risque cardio-vasculaire. Dans l’étude ASCOT, un procédé a permis de recueillir ces données de manière non invasive. Il s’agit d’extrapoler la PA centrale à partir de la PA périphérique, en fonction de la distance entre l’aorte et le point de mesure. »
Si dix millions de personnes sont hypertendues en France, environ 21 % de la population masculine et 24 % de celle féminine, et si près d’une consultation sur 5 est consacrée à l’HTA, on estime que près de la moitié de ces sujets hypertendus sont non contrôlés. Or, de nombreuses études ont apporté la preuve du bénéfice à faire baisser la tension artérielle. La corrélation entre pression artérielle et mortalité est éloquente à elle seule. On estime qu’une augmentation tensionnelle PAS/PAD de 20/10 mm Hg multiplie par 2 le risque de mortalité cardio-vasculaire. Comme le souligne le Pr Athul Pathuk, « la relation est linéaire, ce qui signifie que le risque est continu ». D’après une méta-analyse de 31 études totalisant près de 190 000 sujets (« BMJ », 2008), une diminution de 2 mmHg de la PAS réduirait de 7 % le risque de cardiopathie ischémique et de 10 % la mortalité par accident vasculaire cérébral.
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